26 août 2009

Les éditions de la Houdinière


Les éditions de la Houdinière
273, rue de la Salle 49260 Montreuil-Bellay
tél. : 02.41.52.33.76 ou 06.18.80.27.39

Pourquoi les éditions de la Houdinière ?
Parce que nous habitons dans le quartier de la Houdinière, lui-même situé dans le Faubourg d'Outre-les-Ponts, à Montreuil-Bellay, quartier que l'on atteint après avoir franchi la rivière du Thouet qui coule au pied du château.
Préciser que nous pratiquons essentiellement de l'auto-édition.

Cliquer sur la photo pour l'agrandir.


La belle propriété de la Houdinière était, dit-on, un rendez-vous de chasse des seigneurs du fief de Montreuil-Bellay sous l'Ancien Régime.

Titres publiés

N° 0

- Mon voyage en Inde chez les lépreux
ISBN : 978-2-905941-00-6

Eléonore Tailler-Dibon, 1985.
Epuisé. (consultable en bibliothèque sur demande)

Journal d'une sage-femme qui s'est rendue en Inde afin de partager les souffrances et le dénuement de ses frères de misère, les lépreux. Profonde compassion avec, parfois, d'inattendus mouvements de rejet quand elle se sent trop fortement agressée par un monde qu'elle ne peut complètement comprendre.

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N° 1

- L'empoisonneuse et le poète, L'Affaire Dovalle
Geneviève Sigot, 1986.
15 € (port compris)
ISBN : 978-2-905941-01-4

Récit historique à partir des minutes d'un procès, en 1806, au cours duquel fut jugée une domestique qui avait empoisonné plusieurs membres d'une famille bourgeoise de la petite ville de l'Anjou.




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- Historique des mairies de Montreuil-Bellay, 1622-1989
Jacques Sigot, édition du bicentenaire (hors commerce), 1989.
Epuisée (consultable en bibliothèque sur demande)

Une première édition de cet ouvrage a paru en 1982, suite à la restauration de la mairie qui avait été construite en 1859 sous le Second Empire. Histoire de l'institution municipale, mais aussi de la première Maison commune et des anciens maires. A l'occasion du bicentenaire de la Révolution, ont été ajoutés des documents relatifs à cette période. Sont également évoquées les élections de mars 1989.

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- Chronique de Montreuil-Bellay et d'ailleurs 1983-1990
Jacques Sigot 1990
Epuisée (consultable en bibliothèque sur demande)

Compilation de tous les articles que l'auteur a publiés de 1983 à 1990 dans les deux quotidiens régionaux, La Nouvelle République du Centre-Ouest et Le Courrier de l'Ouest. Un second volume reprendra les articles parus ultérieurement.

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N° 2

- Montreuil sur scène
Jacques Sigot, édition hors commerce, 1991. Epuisé.
ISBN : 978-2-905941- 02-2

Pièce de théâtre en huit tableaux et une chanson créée dans le cadre du deuxième Festival de Mai de Montreuil-Bellay.




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N° 3

- Automne 43, Montreuil-Bellay, Doué-la-Fontaine, Saumur
Jacques Sigot, 1993. Epuisé.
ISBN : 978 -2-905941-03-0

Naissance et mort dramatique du réseau de Résistance saumurois Denis et Aristide Buckmaster. L'auteur s'attache aux membres de Montreuil-Bellay et de Doué-la-Fontaine.
Ouvrage épuisé, réédité sous le titre La Résistance sacrifiée. 1943 un réseau Buckmaster en Anjou, aux éditions Geste, 2002.

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N° 4

- L'hôpital Saint-Jean ou Les Pauvres à l'hôtel-Dieu, Montreuil-Bellay 1300-1800
Geneviève Sigot. 230 pages.
ISBN : 978-2-905941-04-6
16 € (franco de port)

Pour la première fois, l’Hôpital Saint-Jean de Montreuil-Bellay, petite ville aux confins de l'Anjou et du Poitou, surgit de son lointain passé dans ce livre précis et passionnant. Grâce à son décryptage de manuscrits anciens, Geneviève Sigot donne vie à l’aumônerie et à l’hôtel-Dieu d’autrefois. Avec elle, l’hôpital livre ses secrets, dont certains bien cachés dans l’ombre de ses murs ou sous les dalles de sa chapelle.

Pour l’auteure, l’Hôpital Saint-Jean est plus qu’un monument ou une institution charitable dont l’histoire, sur cinq ou six siècles, serait «contée», et ce dans le cadre d’une petite ville de France à l’image de milliers d’autres qui lui ressemblent. Il devient personnage, s’anime à travers ses hôtes sans lesquels il n’existerait pas. Voici ses gouverneurs ou ses prieures avec qui il se confond, voici les Pauvres à qui il est destiné et qui lui donnent son âme.

Avec ces Pauvres sans nom et sans biens qui sont au cœur de cette étude, le livre de Geneviève Sigot devient quasi intemporel. Car les questions qu’il pose et qui nous interpellent – qui sont-ils et quelle est leur place dans la société ? et que faire d’eux ? – sont toujours actuelles.


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Brochures thématiques

N° 5

Montreuil-Bellay, ville close de l'Anjou
ISBN : 978-2-905941-05-3

Brochure de 32 pages au format 21/29,7 cm.
Nombreuses illustrations en noir et blanc et couleur.
10 €, franco de port, chez l'auteur/éditeur.



N° 6

Montreuil-Bellay, Le camp de concentration de la route de Loudun
ISBN : 978-2-905941-06-0

Brochure de 36 pages au format 21/29,7 cm.
Nombreuses illustrations en noir et blanc et couleur.
10 €, franco de port chez l'auteur/éditeur.



N° 7

Montreuil-Bellay, La catastrophe ferroviaire du 23 novembre 1911
ISBN : 978-2-905941-07-7

Brochure de 36 pages au format 21/29,7 cm.
Nombreuses illustrations en noir et blanc et couleur.
10 €, franco de port chez l'auteur/éditeur.



N° 8

Le Thouet et son cours en Anjou
ISBN : 978-2-905941-09-10

Brochure de 40 pages au format 21/29,7 cm.
Nombreuses illustrations en noir et blanc et couleur.
12 €, franco de port chez l'auteur/éditeur.



N° 9



 Les Ponts à Transbordeur, Nantes 1903-1958... 2015 ?
 ISBN : 978-2-905941-13-8

Brochure de 36 pages au format 21/29,7 cm
Nombreuses illustrations en noir et blanc et en couleur.
12 €, franco de port chez l'auteur/éditeur.



 
N° 10




Montreuil-Bellay, Les Granges à dîme
co-auteur : Geneviève Sigot

ISBN : 978-2-905941-13-8

Brochure de 32 pages au format 21/29,7 cm.
Nombreuses illustrations en noir et blanc et couleur.
10 €, franco de port chez l'auteur/éditeur.

N° 11




Montreuil-Bellay, En cartes et en plans
Hors commerce

Brochure en cours d'enrichissement qui regroupe toutes les cartes découvertes présentant la petite ville, ainsi que des plans, certains accompagnés de photographies.

21 août 2009

Le château de Montreuil-Bellay

Ce dossier est consultable en parallèle avec Montreuil-Bellay, ville close de l'Anjou.

Photos Jacques Sigot, sauf mention spéciale. Cliquer sur les documents pour les agrandir.

Le château, de jour. (Photo prise d'avion en 1981)


De nuit, de la rive gauche du Thouet qui coule à son pied.

Visite du château de Montreuil-Bellay, même s'il serait plus juste, comme nous le verrons, d'écrire des châteaux de Montreuil-Bellay.
Auparavant, il faut rappeler que son premier bâtisseur, Foulques Nerra, ne l'a pas fait construire sur un site gallo-romain comme il est parfois dit. Aucune trace d'un tel habitat n'a jamais été mise à jour, et l'on sait que les Romains ont préféré s'installer le long d'une ligne plus à l'est, passant pas Bron et Antoigné, plutôt que sur le bord d'un tertre irrégulier qui domine la rivière du Thouet.
Foulques n'a pas non plus érigé son donjon seigneurial à l'extrémité de ce tertre d'où il aurait pu faire surveiller la plaine du Poitou, mais à proximité d'un gué et d'une petite église sise au carrefour de deux importants axes de circulation afin de les protéger. Une ligne de ponts gothiques parallèle à ce gué a remplacé ce gué au XVème siècle ; elle aboutissait au pied de la forteresse (0 sur le plan). L'ouvrage s'est effondré plusieurs fois, définitivement en 1577. Voir Le Thouet à Montreuil-Bellay dans le plan du blog, chapitre 1.
Il ne reste rien de cette première fortification des premières décennies du XIème siècle qu'un long siège opposant Geoffroy le Bel, dit Plantagenêt, comte d'Anjou, à Giraud Berlay, l'impétueux seigneur de Montreuil, a entièrement détruit en représailles en 1151. A moins que la forme curviligne de l'enceinte actuelle ne conserve le tracé des douves d'alors...

Plan ci-dessous emprunté aux actes du Congrès archéologique en Anjou de 1964 (page 414). J'ai ajouté quelques tracés et les légendes.



Voir ci-dessous les différentes composantes de l'ensemble castral. (Légendes sous les clichés)



1 - L'enceinte fortifiée - courtines et tours - subsiste du château bâti au début du XIIIème siècle par Guillaume IV, vicomte de Melun et comte de Tancarville, seigneur de Montreuil-Bellay, après que l'Anjou a été rattaché à la France par Philippe Auguste en 1205. Les Capétiens construisent des courtines rectilignes et des tours cylindriques quand les courtines de leurs prédécesseurs étaient curvilignes et les tours à plan carré ou barlong.


1a - 1b -1c : Certaines parties des châteaux conservent des constructions du XIIIème siècle.
1a : La Capitainerie, porte d'entrée de la forteresse médiévale. 1b : Façade sud-est avec, sur la gauche, deux énormes tours quasiment aveugles très rapprochées. 1c : Façade nord du Château-Neuf dans laquelle ont été ultérieurement ouvertes de nombreuses fenêtres.

Les douves sont sèches et descendent en pente régulière jusqu'au niveau de la rivière.




2 - Courtine dominant le Thouet, endroit où elle est la plus haute. Elle est bâtie en petit appareil typique du XIIIème siècle. Les tourelles étaient à l'origine vraisemblablement couvertes de hourds en bois comme nous pouvons le voir ci-après dans le dessin de Gaignières (1699).





3 - Vestiges dégagés de l'ancien donjon de la forteresse capétienne du XIIIème siècle. Ce donjon, qui fut rasé en 1808, est visible sur un dessin de Gaignières de 1699. (Arch. dép. Maine-et-Loire, E 887, folio 43).

 L'un de mes correspondants, passionné par les fortifications médiévales, m'a envoyé un dessin de ce donjon que l'on voit donc encore en partie chez Gaignières à la fin du XVIIème siècle.


Le donjon, amputé de sa partie supérieure, paraît encore dans ce dessin réalisé le 25 avril 1821 d'après nature par Charles Dovalle. Le jeune poète avait alors 14 ans et devait mourir tragiquement 8 années plus tard. (Archives de la Bibliothèque municipale de Saumur).
   - Dossier sur Charles Dovalle.
   - Dossier sur sa Maison natale à Montreuil-Bellay, une belle demeure du XVème siècle au-dessus du Thouet.

Lors d'une visite au château, en avril 2010, je me suis aperçu que la base du donjon - seuls vestiges qui en restaient - avaient été enterrés pour raison de sécurité.
Ce que l'on voit aujourd'hui :



4 - La cuisine du château. Au Moyen Age, la cuisine était un bâtiment indépendant pour écarter les risques d'incendie. Celle du château de Montreuil-Bellay, adossée à la courtine, est assez remarquable pour que Emmanuel Violet-le-Duc, qui la date de la fin du XIVème siècle, la prenne comme exemple dans son Dictionnaire raisonné de l'architecture française d'où est extraite le dessin ci-après (en coupe parallèle à la façade de la photo ci-dessous).




Elle est à foyer central. Sa haute toiture est à trois pans. L'une des entrées était protégée par un auvent que l'on peut voir dans le dessin. L'on remarque aussi dans ce dernier l'une des deux cheminées à manteau construites ultérieurement sur les murs latéraux, et dans la photographie les deux hauts conduits en briques.


                               La barbacane vue du chemin de ronde (ci-dessus) 
                               et de la place des Ormeaux (ci-dessous).


5 - La barbacane. Les barbacanes étaient des ouvrages avancés construits pour protéger les entrées principales des forteresses. Elles ont souvent disparu lorsque les châteaux, après la fin de la Guerre de Cent Ans, sont devenus d'agrément. Celle de Montreuil est habituellement datée du XVème siècle quand je la pensais plus ancienne, vu la nature du matériau utilisé. Elle est dite "à gorge ouverte", c'est-à-dire qu'elle n'est pas fermée. Ainsi, les assaillants qui l'auraient prises se seraient retrouvés directement sous le feu des défenseurs postés dans la Capitainerie. Un boulevard à hauteur permettait aux hommes de circuler et de tirer à travers les meurtrières modifiées par la suite pour l'usage des couleuvrines.
Deux ponts-levis isolaient la barbacane, l'un de la Place des Ormeaux, l'autre de la Capitainerie que l'on voit à l'arrière-plan sur le second cliché.




6- Le Château-Vieux ou Châtelet est la première construction entreprise par la famille des d'Harcourt qui vient d'hériter du fief en 1415. Le Château-Vieux s'appuie contre la Capitainerie (1a). Sa façade sur la cour haute est percée de nombreuses fenêtres.



7 - Le Petit-Château ou Logis des chanoines, daté de 1450, se compose de quatre habitations particulières indépendantes, avec rez-de-chaussée et étage, chacune possédant son escalier dans une tourelle à demi en hors d'oeuvre.




8 - Le Château-Neuf, dont la construction a commencé vers 1485, sur ordre de Guillaume d'Harcourt, est en partie inclus dans la forteresse du XIIIème siècle (1c). C'est le château proprement dit. Il possède, dit-on, le plus large escalier à vis de France, éclairé par les six fenêtres à meneaux cruciformes de la tour au premier plan. Les travaux d'aménagement, arrêtés vers 1505, sont repris par l'architecte saumurois Joly-Leterme. Ce dernier habille le pignon, à droite de la tour d'escalier, laissé en attente. La porte précédée d'un perron donne un accès direct au grand salon.



9 - La collégiale du Château. Construite par les d'Harcourt à partir de 1572, en remplacement de l'ancienne chapelle castrale, elle est consacrée en 1484. Elle devient église paroissiale en 1810. Longue de 44 m, large de 12 et haute de 18, elle n'a qu'une seule nef de cinq travées.


10 - Porte du Moulin ; 11 - Porte du Boëlle ; 12 - Tour du Boëlle et nouvelle porte ouverte dans la muraille en 1669 pour détourner la circulation de la basse-cour (le boëlle) que se réservent dès lors les seigneurs.

Pour plus de détails, se reporter au dossier Montreuil-Bellay ville close de l'Anjou , clichés 7 (Porte du Moulin), 5 (Porte du Boëlle) et 4 (Tour du Boëlle et nouvelle porte).


La tour du Boëlle est construite sur pilotis de bois dans le lit du Thouet. Le Boëlle, parfois écrit Boele, Boile, ou Baile, désignait à l'origine une palissade de pieux qui formait des lices autour d'une fortification. Puis le mot a progressivement défini l'espace qu'il enfermait, et le Boëlle devint synonyme de basse-cour, cour au-dessous du château où se trouvaient les communs. Les villageois s'y réfugiaient en cas de danger pour se mettre sous la protection de leur seigneur.




13 - Les celliers du château, construits au XVème siècle dans le prolongement de la basse-cour, furent modifiés au XIXème.

Choses vues le 15 septembre 2012

 Le Castelet d'entrée

1

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3

L'ensemble castral
(4 et de 7 à 15) 

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 Le Château Neuf 

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9

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11

Le Vieux Château


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13

Dans les jardins
14
Sculpture de François d'Orglandes

15
Pierre gravée à l'entrée d'une cave.
"Par icy on descend dans le
caveau des seigneurs fondateurs"
Les Berlay.