13 juil. 2013

Entre deux voix, roman de Jenny Sigot Müller


Entre deux voix
Journal d’une jeune interprète 
de conférence

de Jenny Sigot Müller

Sorti le 20 octobre 2012 à Zürich (Suisse)
aux Editions « Mon Village »

Dernière nouveauté: depuis cette semaine, le roman est aussi disponible en version électronique pour les liseuses Kindle. Plus d'information à ce sujet sous http://www.entre-deux-voix.com/librairies/


Disponible en librairie
et sur les boutiques Internet

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L'auteure

Née en 1977 à Angers, Jenny Sigot Müller grandit à Montreuil-Bellay, dans le Saumurois. Très tôt, elle se passionne pour la littérature française, mais aussi anglo-irlandaise, allemande et russe. Le théâtre accompagne ses années d'adolescente et lui donne un regard nouveau sur la vie et les autres. Après des études en hypokhâgne et en khâgne à Nantes, elle obtient à Genève son diplôme de traductrice à l'ETI (École de Traduction et d'Interprétation), puis à Zurich, celui d'interprète de conférence (Dolmetscherschule Zürich). 
Depuis 2005, elle est interprète de conférence domiciliée à Zurich et traductrice à l'EPFZ/WSL. En 2009, elle devient membre de l'Association internationale des interprètes de conférence (AIIC).
Lors de congrès d'une variété sans limites, elle prête sa voix à des orateurs de différents horizons et se glisse dans son nouveau rôle, le rôle de sa vie, celui d'interprète de conférence.


Extrait d’Entre deux voix (page 34) :

Chaque être a plusieurs facettes. Une à la lumière, la voix sociale, de convenance et de politesse, l’autre, plus intime et secrète, à l’ombre des regards et des jugements. Et l’interprète a une autre voix, qu’il revêt une fois le micro allumé, une voix professionnelle qui l’accompagne au fil des conférences comme un avocat enfile sa robe, un banquier son costume cravate. Rien ne le définit plus comme interprète que sa voix, lien entre le public et l’orateur, entre le sens et la forme. Voix qui retranscrit les tonalités, les rythmes, les images, les instants dramatiques ou au contraire humoristiques. Voix au nom d’un autre et pourtant tellement personnelle, reflet de son style et de sa façon de traduire, de s’exprimer et donc de voir le monde.


Clin d'oeil architectural "roman"...


Chapiteau de l’ancienne église paroissiale en ruine de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), la petite ville française de Jenny. Cette église romane, de style roman poitevin, a été bâtie au XIe siècle.

Ce chapiteau est dit « des deux langues », ou du double langage
Il pourrait être aussi circonstanciellement défini comme celui « des deux voix »…


Chapiteau jumeau de la Grossmünster (cathédrale) de Zürich, la grande ville helvète où vit et travaille Jenny. Edifice bâti aux XIe et XIIIe siècles. Portail d’entrée nord-est. (Photo prise le samedi 20 octobre 2012).

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Note de lecture de Claudette Oriol-Boyer, Professeur émérite, Université de Grenoble 3 Stendhal France, Directrice de la revue "TEM, Texte en main".

A propos de Entre deux voix, Journal d’une jeune interprète de conférence.

Entre deux voix de Jenny Sigot Muller est un livre que j’ai lu d’une traite sans pouvoir m’arrêter.
L’auteure a su en effet maintenir le suspens tout au long de son texte, au niveau des deux histoires vécues (dans l’amour ou la haine) par Sonia, la jeune interprète : celle de Pierre et celle de l’Ennemie. Mais si on se réjouit du sort fait à la méchante…, on reste sur sa faim quand arrive… la fin du texte car on aurait bien envie de savoir si ce Pierre (vrai ou imaginaire) sera à Berne, au rendez-vous qu’il a donné grâce à la pierre bleutée. Mais bernique…le texte s’arrête avant et l’on craint fort que Sonia ne soit bernée et déçue tout comme le lecteur par une vaine attente !
Pierre, l’artiste, n’est-il pas, dans le texte, une des figures de l’écrivaine solitaire dont le visage est là, comme malgré elle, parmi les personnages de l’exposition sur la solitude ? Et la pierre couverte d’écriture n’est-elle pas l’incarnation du texte toujours fantasmé et toujours inatteignable que poursuit chaque écrivain ?
Tout dans ce roman est placé sous le signe du double : Jenny l’auteure, écrivaine et interprète, est représentée à la fois par Pierre et par Sonia, mais Pierre est à la fois celui qui reconnaît et celui qui oublie, et Sonia est à la fois celle qui a une vie privée et une vie professionnelle, et quand elle est dans sa vie professionnelle, elle joue, là encore, plusieurs rôles, allant de dédoublement en dédoublement, se mettant simultanément à toutes les places : « Interpréter c’est représenter quelqu’un tout en restant soi-même, venir à la rencontre de son public, de son interlocuteur, sans jamais oublier l’orateur. » (p. 78)

Ayant fait moi-même l’expérience d’être interprétée lors d’un colloque, je me rappelle combien j’ai été émue par la manière dont l’interprète (qui me traduisait en russe, dans une langue que je ne connais pas) avait su se glisser dans mon discours, reproduire mes intonations et, en quelque sorte, habiter mon corps. J’avais eu l’impression de vivre l’espace de quelques instants une véritable aventure de fusion amoureuse. La même (mais sur l’autre rive) que vit, dans le roman, l’interprète Sonia, mère porteuse du discours de l’autre, vivant de cet « art de l’autre » (dont j’ai longuement parlé ailleurs) dont tout écrivain se construit aussi.
Car l’interprète a tout à voir avec l’artiste, l’écrivain, l’acteur dans sa pratique de dédoublement, d’incarnation respectueuse de l’autre et dans sa volonté d’offrir aux hommes la possibilité de se comprendre. « Les interprètes sont des messagers de paix car ils ne prennent jamais parti. » (p. 83) écrit Jenny, ou encore : « Interpréter, c’est savoir écouter, savoir comprendre, et savoir trouver les mots. » (p. 78) « Je ferai tout mon possible pour rendre notre monde un peu plus juste. » (p. 87)
On doit à Jenny Sigot Muller de nous faire percevoir la beauté et la difficulté d’un métier méconnu qu’elle exerce elle-même d’une manière attachante, pleine de délicatesse et de générosité. (Car même si Entre deux voix est présenté comme un roman, le côté « journal », écrit à la première personne, lui donne une dimension autobiographique). Il est clair que chaque séance est pour elle l’occasion d’acquérir passionnément de nouveaux savoirs, de tous ordres, d’entrer parfois dans le secret de quelques domaines réservés à des happy few, de faire de sa vie une collection de beaux moments qu’elle obtient en se dépassant.
Sur le plan de l’écriture, on assiste à un travail de structuration très maîtrisé : des rimes narratives sont bien mises en place et les rencontres scandent le roman (à un « gentil » correspond un « méchant » et chaque rencontre entre en écho avec d’autres), et une réflexion sur les mots et la communication traverse tout le texte. Le récit alterne avec le discours intérieur et le discours direct, le tout dans un style limpide, toujours à la recherche du mot juste. Qui s’en étonnera ?

Entre deux voix, entre deux voies, entre deux vies, ce premier roman offre un bonheur de lecture qui donne envie de lire les suivants qui ne manqueront pas de voir le jour.

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Pour plus d'informations, consulter le site : 
Le site du roman : www.entre-deux-voix.com.
 Jenny Sigot-Müller au journal télévisé du 30 novembre 2012 : Télévision Suisse Romande
Article dans Migros-Magazine : ICI
La page facebook du roman : ICI
Disponible sur amazon.fr : ICI
Jenny Sigot-Müller lit un extrait de son roman : ICI

12 juil. 2013

Aliénor au château de Montreuil-Bellay

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Dans les pas d'Aliénor. Spectacle des Rencontres Imaginaires écrit par Jean Guichard et Beate Althenn, mise en scène de Jean Guichard et Carole Galisson, spectacle invité par l'Association Foulques d'Anjou.
En cette soirée lumineuse du 11 juillet 2013, Madame et Monsieur Jean-François de Valbray accueillaient Aliénor dans leur château de Montreuil-Bellay.

Prochaines représentations : les 18 et 19 juillet à 21 h.
Duchesse deux fois reine, de France puis d'Angleterre, Aliénor, fille de Guillaume X, duc d'Aquitaine, et d'Aénor, naquit vers 1122 à Nieul-sur-l'Autise (Vendée). Le testament de son père, mort en 1137 lors d'un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, la confiait à Louis VI, son souverain. La même année, à 15 ans, elle épousait Louis de France, âgé lui-même de 18 ans, roi une semaine plus tard sous le nom de Louis VII.
Compromise à Antioche (Turquie) avec son oncle, Raymond de Poitiers, au cours de la Seconde Croisade, elle fut répudiée en 1152. Libre, elle se remaria aussitôt avec Henri II d'Anjou, roi d'Angleterre en 1154.
Aliénor eut 10 enfants, dont Richard, lui aussi roi d'Angleterre, sous le nom de Richard Coeur de Lion, et Jean, dit sans Terre, qui épousa Isabelle d'Angoulême.
Aliénor s'éteignit à l'âge de 82 ans dans l'abbaye de Fontevraud où elle s'était retirée.

Les gisants d'Henri II, d'Aliénor, de Richard et d'Isabelle sont visibles dans la nef de l'église abbatiale de Fontevraud (Maine-et-Loire).

C'est un tailleur de tuffeau qui nous conte les aventures d'Aliénor.

Sa rencontre avec Aliénor dans les jardins hauts du château.

La procession des religieuses de Fontevraud.

Devant les quatre logis jumeaux des chanoines.

Rencontre réelle : le personnage de l'abbesse Mathilde d'Anjou est interprété par Anne, ma première élève, en 1973, dans ma petite école du Coudray-Macouard.


Aliénor et son second époux, Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre.

 Richard Coeur de Lion entre sa mère et son père.

 Isabelle d'Angoulême


Henri II et Aliénor.








Les comédiens saluent leurs hôtes à la fin du spectacle.





7 juil. 2013

Montreuil-Bellay vue du ciel

Du moins, d'une montgolfière... Heureux passagers de la nacelle avec, en cet après-midi des premiers jours de juillet, grand angle sur l'ensemble castral ensoleillé et sur la rivière du Thouet.
Elles étaient cinq ou six montgolfières dans le ciel de Montreuil-Bellay...

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Mais aussi, ces photos plus anciennes que j'ai prises en 1981 - sauf la première que j'ai légendée ci-dessous, de la collection de Michel Mercier - d'un avion piloté par Frédéric Wilbrenninck.


                                  
                                      
                     Pas d'avion, celle-ci, mais du haut du clocher en janvier 1982,
                     lors de la pose du coq par Guy Potier et ses fils.

                Un autre beau château de Montreuil, celui de la Salle,         
               
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