27 sept. 2013

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Pour voir le documentaire d'Alexandre Fronty sur le camp de concentration de Montreuil-Bellay, réalisé à partir de mes travaux historiques :

Pour me joindre :
jacquesjenny.sigot@free.fr

Cliquer sur les photographies pour les agrandir.



Deux matins de septembre 2013 au pied du château de Montreuil-Bellay...
deux pêcheurs => l'homme embarqué...

... et l'animal, un héron.
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24 sept. 2013

Automne 2013 : La duchesse de Longueville en vedette à Montreuil-Bellay


Anne Geneviève de Bourbon Condé (Image du Net)

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… du samedi 26 octobre au dimanche 10 novembre 2013


Pour tout renseignement ou réservation :
Mail : foulques_danjou@voila.fr ; téléphone : 06.22.38.74.40
Cliquer sur les documents pour les agrandir.


Une nouvelle pièce, "La Duchesse frondeuse", spécialement écrite pour Montreuil-Bellay, sera créée sous la voûte de l’ancienne église des Grands Augustins.
Une fresque historique va évoquer la vie surprenante d’Anne-Geneviève de Bourbon-Condé, duchesse de Longueville, femme d’exception pleine d’esprit, de cœur et de chair qui anime encore les mémoires.
Mêlée à toutes les intrigues de la cour du XVIIe, elle devint "l’âme de la Fronde" contre l’autorité royale incarnée par la reine Anne d’Autriche et le cardinal Mazarin. Pour tous les combats qu’elle a menés, la duchesse de Longueville fut portée en disgrâce, et le château de Montreuil-Bellay, héritage marital, devint une terre d’exil… mais aussi une nouvelle orientation dans sa vie.

Le spectateur est ainsi conduit à la rencontre d’autres figures glorieuses, comme celles du duc de La Rochefoucauld, du prince de Condé, du cardinal de Retz, du prince de Conti, de Charlotte de Montmorency… eux aussi acteurs de cette (H)(h)istoire…

En 1, les Grands Augustins dans la ville, avant leur restauration.
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L'entrée de la salle de spectacle.





L'intérieur de l'ancienne église restaurée.



L'ancienne église, qui faisait partie du monastère des Augustins implanté au XVIIème siècle dans la ville haute - quand celui des Bénédictins (les Nobis) l'est dans la ville basse au niveau de la rivière - devenue Temple de la Raison pendant la Révolution, a longtemps servi de garage de réparations pour les automobiles.
Sauvée de la destruction à la suite des interventions, dans les années 1980, de l'Association montreuillaise des "Vieux Cailloux", elle a été magnifiquement restaurée  grâce à Monsieur et Madame Wilbrenninck qui l'ont achetée et qui ont entrepris tous les travaux  pour lui rendre sa splendeur passée.
Elle appartient maintenant aux Châtelains de Montreuil-Bellay.

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Anne Geneviève de Bourbon-Condé, duchesse de Longueville, née en 1619 à Vincennes, Ile-de-France ; décédée en 1679 à Paris, fille d’Henri II de Bourbon, troisième prince de Condé (1588-1646), et de Charlotte de Montmorency.
 - Ses frères et sœur : Louis II de Bourbon, le Grand Condé, quatrième prince de Condé, duc d’Enghien selon l’usage familial, le titre étant attribué au fils aîné (1621-1686) ; Claire de Maillé ; Armand de Bourbon, prince de Conti (1629-1666).

(Sources : Geneanet et  Bibliothèque JCR)

Images du Net

Mariée par son père au duc de Longueville, de 25 ans son aîné et déjà doté d'une maîtresse, la duchesse de Montbazon, elle prend un amant, le comte Maurice de Coligny qui, en 1644, se fait tuer pour elle en duel contre Henri II de Guise.
Entraînée dans la Fronde par son nouvel amant, La Rochefoucauld, elle y pousse à son tour le vicomte Henri de la Tour d'Auvergne, plus connu sous le nom de Turenne, amoureux d'elle, puis Charles Amédée de Savoie, duc de Nemours, de Genevois et d'Aumale.

François de la Rochefoucauld, écrivain, moraliste et mémorialiste, son amant, écrit sur elle : Cette princesse avait tous les avantages et l'esprit et la beauté en si haut point et avec tant d'agrément que la nature avait pris plaisir de former un ouvrage parfait et achevé.


Elle termine sa vie dans la dévotion, tantôt à Port-Royal-des-Champs, tantôt au carmel du Faubourg Saint-Jacques, à Paris.

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Chacun peut participer à cette aventure historique en adhérant à l’association FOULQUES D’ANJOU auprès de son trésorier Jean BERTAUD – Tel. : 02.41.67.23.97 / bertaud.jean@wanadoo.fr


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Pour consulter le compte rendu et des photos du spectacle, cliquer sur : Le spectacle.

21 sept. 2013

Le camp de concentration de la Morellerie (Avrillé-les-Ponceaux ; Indre-et-Loire)

Samedi 21 septembre 2013.

 A l’invitation de Josette Blanchet, représentante du PCF - les communistes, avec les Tsiganes ayant été les principales victimes de ce camp - de nombreux élus, responsables d’associations et sympathisants se sont retrouvés ce samedi matin près de la stèle érigée sur le site de l’ancien camp qui a sévi pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce camp a été aménagé à la hâte dans la propriété de la Morellerie sise au centre d’un important essart de la forêt entre Continvoir et Avrillé-les-Ponceaux.
L’association de la Mémoire du Camp Tsigane de Montreuil-Bellay était représentée par Karim Fikri, son secrétaire, et ses deux vice-présidents, Jean Richard, fils d’anciens internés, et Jacques Sigot, ancien instituteur et historien, entre autres, des camps de la Morellerie et de Montreuil-Bellay.

Les autres personnes présentes :

Mesdames Claudette Deplaix, porte-drapeaux de L'ANAC, représentante de Familles de Fusillées ;
    Yvette Ferrant, représentante de la Fédération du Parti Socialiste d'Indre-et-Loire.

Messieurs André Bellegarde, président de AREHSVAL ; 
    Fabien Coste, secrétaire fédéral du Parti Communiste d'Indre-et-Loire ; 
    Michel Dollfus, maire-adjoint de Langeais ; 
    François Grandemange, maire de Continvoir ;
    Jean-Claude Guillon, représentant la FNDRP et le comité des Fusillés Tourangeaux du camp du Ruchard, maire de Continvoir ; 
    Daniel Miszputen, représentant les Familles Juives Déportées et Fusillées ; 
    Pirez, secrétaire de l'association Tsiganes et Voyageurs ; 
    Georges Rondeau, président de la Cimade.

M. Mme Bernardo et Emmanuelle Mapuche.

Un journaliste de La Nouvelle République du Centre-Ouest.
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Photos Jean Richard et Jacques Sigot. Cliquer sur les documents pour les agrandir.
 
 Le domaine de la Morellerie.
La stèle est érigée côté Avrillé.

Les gardiens logeaient dans la propriété,aujourd'hui en cours de restauration.

Après la prise de parole de Josette Blanchet et de Jacques Sigot,
pendant la photo du journaliste de La Nouvelle République.

La stèle a été érigée le 14 janvier 2008.

Si le texte que j'avais proposé pour la stèle du camp de Montreuil-Bellay a été refusé par les autorités préfectorales, remplacé par un autre très approximatif, celui-ci a été accepté dans son intégralité.


Ici, dans ce camp de la Morellerie,
furent internés des Tsiganes du 6 décembre 1940
au 8 novembre 1941,
 et des communistes, du 1er juillet au 17 novembre 1941,
avant d’être transférés dans d’autres camps de la région.
Passant, pense à ta Liberté, cette Liberté qu’on leur refusa.

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Le camp de La Morellerie

Historique
En octobre 1940, ils sont 120 nomades sur les 300 premiers arrivants à « La Morellerie », refoulés de la région côtière bordelaise. Seuls les nomades restent à La Morellerie, les autres sont dirigés sur le camp de la Lande, à Monts (Indre-et-Loire).
Ils sont rejoints, en juillet 1941, par 25 communistes raflés surtout à partir de janvier 1941 en Indre-et-Loire et dans le Loir-et-Cher sur ordre des préfectures, le plus souvent pour raison de propagande.
L’effectif maximum à La Morellerie, le 16 octobre 1941, comptabilise 276 nomades en 45 familles : 91 hommes et 77 femmes au-dessus de 13 ans, et 105 enfants, surveillés par 27 gendarmes. Pendant les onze mois que dure le camp, sont enregistrés 3 décès : deux adultes et un enfant.

 Vestiges de la clôture du camp photographiés en juillet 2005,
aujourd'hui disparus.

Le camp, entouré d’une double enceinte de fil de fer barbelé, est composé de 4 grandes baraques et de 2 plus petites. Il comprend une école, une infirmerie, une cuisine, une buanderie… Les internés occupent des pièces communes ; des lits en bois alignés sont garnis de paille.
Le docteur de Gizeux assure le service sanitaire ; une école, ouverte dans le camp à la demande du sous-préfet de Chinon, est tenue par un couple d’instituteurs originaire d’Alsace.

La décision de fermer La Morellerie arrive le 3 novembre 1941.
260 nomades, dont 60 de moins de 7 ans, quittent le camp le 8 novembre, transférés dans celui de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) qui ouvre ce jour-là.
20 militants communistes partent le 17 novembre pour le camp de Rouillé, dans la Vienne, 5 ayant été libérés. Quatre familles d’étrangers sont dirigés sur Châteaubriant (Loire-Atlantique, ex Inférieure).
Les gendarmes se rendent au camp de la Lande, à Monts (Indre-et-Loire) où viennent d’être internés des israélites étrangers.

L’une des baraques du camp séjourne longtemps dans le jardin du presbytère de Gizeux pour disparaître ces dernières années. D’autres servent de vestiaires sur le terrain de sport.

 L'ancienne baraque du camp n'est plus dans le jardin du presbytère de Gizeux.
 
Une touche d’humour : l’une des baraques est donnée à la commune de… Saint-Pierre-des-Corps - sachant que l'ancien maire a peut-être logé dedans - pour servir de cuisine d’entraide.

Deux dates :
 
23 août 1939 : Signature du Pacte de non-agression germano-soviétique les communistes, considérés comme inféodés à l’Union Soviétique, deviennent officiellement des traîtres dès la déclaration de la guerre, ce qui conduit ceux de l’Indre-et-Loire et du Loir-et-Cher dans le camp du domaine de la Haute-Barde (Beaumont-la-Ronce) puis à la Morellerie.

6 avril 1940 : Albert Lebrun, dernier président de la 3ème République, signe le décret interdisant la circulation des nomades pendant toute la durée des hostilités, et les assigne à résidence dans une commune par département sous surveillance des services de la Police. La Morellerie est le camp pour l’Indre-et-Loire.

Deux hommes :
Robert Pierre, dit Robespierre, Hénault, maire de Saint-Pierre-des-Corps une première fois en 1919,  réélu en 1935. Il est déjà arrêté en mai 1925 et emprisonné pendant 6 mois pour propagande antimilitariste lors de la répression de troubles nationalistes au Maroc. Il est destitué le 2 octobre 1939, et arrêté de nouveau le 24 juin 1941. Quand le camp de la Morellerie est fermé en novembre 1941, il est envoyé le 17 avec ses camarades dans le camp de Rouillé (Vienne). Sauvé par un médecin roumain ami qui le fait, prétendument moribond, rapatrier chez lui. Son épouse meurt peu après, en juin 1944. Lui-même décède en juin 1963. Il est enterré à Montrichard.

Les "internés administratifs" dans le camp de Beaumont-la-Ronce.
Robespierre Hénault, amputé du bras droit, est à l'extrême gauche.

Jean Renard, fils du chef cantonnier de Continvoir, est nommé directeur du camp de la Morellerie. Le 8 novembre 1941, il accompagne les internés nomades dans le camp de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) où il devient lui-même sous-directeur. Chef de la section montreuillaise du réseau de Résistance saumurois "Aristide Buckmaster", il est arrêté le 18 septembre 1943, emprisonné au Pré-Pigeon à Angers, puis déporté en Allemagne où il disparaît dans le camp de Buchenwald.

 Jean Renard, décédé à Buchenwald fin février 1944 à 31 ans.