12 sept. 2014

Le camp de Montreuil-Bellay ; silence, on tourne

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Ce jeudi 11 septembre 2014, Jean Richard et moi accueillons Angèle qui, après avoir lu mon ouvrage sur le camp, voulait voir sur place ce qu'il en restait ; elle est accompagnée par Anne-Charlotte, sa "camerawoman", pour garder des images.


C'est tout d'abord la pose d'un micro sur Jean-Jean 
pour la qualité du son.


Beaucoup de sérieux...

Nous nous rendons sur les deux sites de l'ancien camp ; tout d'abord sur celui de la Motte-Bourbon qui fut opérationnel pendant l'été 1944 après les bombardements et mitraillages anglo-américains qui avaient détruit une partie des bâtiments et de la clôture du camp principal.

La prison de la Motte-Bourbon.
à la limite de la commune.
Comme il n'y avait pas de clôture, 
un enfant de chaque famille y était enfermé 
afin que les adultes ne se sauvent pas.

Puis nous arrivons sur le site du camp principal, plus proche de la ville.


Commencer par la prison, le seul vestige intact ; cave d'une ferme qui a brûlé au cours de la première décennie du XXe siècle.

A l'intérieur de la cave, comme des enfants autrefois 
pour essayer de voir le monde du dehors, 
et respirer un air moins fétide,
Angèle s'introduit dans le soupirail...

... pour atteindre les barreaux qui interdisent toute évasion.

Retour à la lumière.

 Quelques instants à la stèle.

 
Pause (pose ?) pour Angèle,
pendant qu'Anne Charlotte filme.

 A la recherche des vestiges, 
essentiellement des marches
des anciens bâtiments vendus aux enchères
par les Domaines en 1946.

 Pour terminer, quelques plans fixes
sur la vieille et belle petite ville 
de Montreuil-Bellay couchée sur son tertre...
à trois kilomètres de son ancien camp.




Les adieux en gare de Saumur, le soir.
En rails pour Paris... et le travail en studio.




5 sept. 2014

Montreuil-Bellay, photos choisies

Pour tous les clichés, copyright Jacques Sigot

Cliquer sur les photos pour les agrandir 


 Montreuil-Bellay est ma ville depuis plus de 40 années et, depuis 1971, j'ai toujours sur moi un appareil photos pour fixer, avec toujours la même gourmandise, les images qu'elle m'offre d'elle.


Voici quelques-uns de ces clichés, que j'ai pris du sol, mais aussi de l'avion piloté par Frédérik Wilbrenninck, en 1981, ou d'un ULM, passager de Michel Delhumeau ou de Patrick Desbiens.

 Au fond du paysage, la ville couchée sur son tertre vue de la vieille route médiévale qui reliait Angers à Poitiers, cheminement qui franchissait la rivière par un gué à l'extrémité de la rue Chèvre.

 Mur de la ville close à la Perruche, avant qu'un lotissement ne l'occulte.

 La porte Saint-Jean, dite "à bossages" (XVème siècle)
à proximité de l'ancien Hôtel-Dieu.

 Le cœur de la ville close avec, au centre, le clos Gaudrez 
dont les jardins jouxtent la place du Concorde sur laquelle s'est implanté l'Office de Tourisme.

La place du Marché et l'ensemble castral vus du sud.
 L'ancienne collégiale du château est devenue église paroissiale en 1810.

En plan plus large : le Thouet, le Boëlle, les châteaux 
et la ville au soleil levant. 
Le boëlle est la basse-cour où se réfugiait la populace
lors d'un siège. 
Le seigneur devait protection à ses "sujets".

L'ensemble castral, l'Auberge des Isles et le moulin, vus du nord.

 Les châteaux et l'église paroissiale, vus du cimetière...

et du coteau Saint-Eloi. 

Chevet de l'église derrière le mur d'enceinte des châteaux. 

Futreaux sur le Thouet, au pied du château. 

 Canards s'ébattant dans l'ancien port Sainte-Catherine, 
point de départ de la navigation sur la rivière canalisée.

 Le Thouet, le rempart du Boëlle, l'église et le Château Neuf.

La Minotière, l'ensemble castral, la porte et le moulin sous la neige.

 En plan rapproché, le château et la Porte du Moulin.

L'église et les châteaux vus des Hautes-Rues...

et de nuit.

Rue de la Salle, dans le quartier de la Houdinière, Outre les Ponts.

Dans la campagne environnante, le château de La Treille.








3 sept. 2014

Le mystérieux martyre de saint Sébastien

Sébastien viendrait du grec sebastos, l'honoré.

Pourquoi m'attacher ici à ce saint martyr ?
Parce qu'il est fêté le 20 janvier, jour de mon anniversaire ; ainsi m'accompagne-t-il chaque année à cette date ;  au soir, le premier jour du signe du Verseau, puisque je suis né... à 20 heures.
Parce que son nom apparaît au-dessus de l'ancienne collégiale du château de ma petite ville angevine, dans des dessins de Gaignière, de la fin XVIIe siècle.



L'ancienne collégiale du château, 
devenue église paroissiale de Montreuil-Bellay en 1810.

Parce que dans les tableaux qui le représentent, il est beau, jeune, quasiment nu, ce que ne sont pas habituellement les autres martyrs chrétiens ; ce qui éveille une légitime curiosité.

 Le martyre de saint Sébastien, 
célèbre tableau qu'Andrea Mantagna peignit en 1480.
 (Cliché du Net)


Le tableau dans l'église de Montreuil-Bellay.


Aussi me suis-je attaché à ce saint pour le mieux connaître, jusqu'à découvrir certaine anecdote généralement occultée...
Mais est-elle véritable ???

Dans des dictionnaires :
- Martyr à Rome, sur la Voie Appienne. Les artistes se sont plu à le représenter percé de flèches. Mort en 288. (Dictionnaire des Saints, Marteau de Langle de Cary et G. Taburet-Missoffe, Le livre de Poche, 1963)

- L'authentique martyre de ce Romain sous l'empereur Dioclétien a inspiré l'auteur des Actes de saint Sébastien au Ve siècle, récit légendaire qui, relayé depuis par la production d'innombrables oeuvres artistiques, a assuré une immense popularité à son héros. La légende a été reprise au XIXe siècle par le célèbre roman de Wiseman, Fabiola (1854). Selon ces récits, Sébastien est le capitaine de la garde de Dioclétien ; l'empereur apprend qu'il est chrétien ; il le livre à ses archers qui le percent le flèches, scène illustrée par maints tableaux. Sébastien n'est pas mort : une chrétienne le recueille et le guérit. Il se présente alors devant l'empereur pour lui reprocher son comportement vis-à-vis des chrétiens. Dioclétien le fait tuer à coups de bâtons. Son corps recueilli par une autre chrétienne est enseveli au cimetière romain dit Ad Catacumbas sur la Via Appienne. Une basilique lui est dédiée à cet endroit.
(Nouvelle encyclopédie catholique Théo, Droguet & Ardant, Fayard, 1989, page 114).

 Saint Sébastien soigné par Irène (vers 1635), par Francesco Caïro.
(Publié dans Libération, ce samedi 6 septembre 2014)

Dans mes souvenirs :
Au cours de mes recherches, j'ai découvert il y a très longtemps une autre version du martyre de Sébastien, mais je n'ai pas gardé la référence de ma lecture...
A moins que ce ne soit que le fruit de mon imagination d'alors ???
Voici donc ce que j'en pense...
Sébastien était un jeune légionnaire romain. Son supérieur, s'étant épris de sa beauté, lui aurait demandé de céder à ses avances, mais Sébastien, devenu chrétien, aurait refusé cette passion homosexuelle. L'officier aurait alors condamné le jeune homme à être exécuté par des archers.
Rappelons qu'en botanique la partie sexuelle mâle de la fleur est indiquée par un disque et une flèche  quand la partie femelle l'est par un disque et une croix.












Botanique :
Ci-dessus : le sexe mâle.
Ci-contre : le sexe femelle

Ainsi, Sébastien aurait dû périr par là où il n'avait pas voulu pécher, le corps symboliquement transpercé par le sexe de son malheureux amant !!!...

Dans un musée en Suisse :
En cette fin d'août 2014, nous sommes allés visiter le Musée National Suisse, proche de la gare de Zürich. J'y ai photographié cette statue de saint Sébastien.


Saint Sébastien, vers 1515, probablement Fricktal. Tilleul.

Le carton accompagnant cette statue ajoute : Saint Sébastien est invoqué pour protéger de la peste et des épidémies qui font de nombreuses victimes au Moyen Age. On le reconnaît aux flèches qui le transpercent, censées représenter la peste.

Quelle version garderez-vous ?... Mais peut-être en existe-t-il d'autres ?

Représentations de saint Sébastien (tableaux du Net) :

 par Pietro Perugino (1490)

 par Guido Reni (1615)