26 avr. 2015

25 avril 2015 Cérémonie mémorielle sur le site de l'ancien camp

Me signaler toute erreur éventuelle ou tout oubli fortuit.

Comme chaque année le dernier samedi du mois d'avril, et ce depuis 1990 - à la suite de la demande de François Mitterrand - a eu lieu hier, le 25 avril 2015, une cérémonie officielle et nationale sur le site de l'ancien camp de concentration de Montreuil-Bellay pour rappeler les souffrances subies en France par les Tsiganes/nomades pendant la Seconde Guerre mondiale.

Cette page est illustrée par certaines de mes photographies, sauf mention contraire.
Cliquer dessus pour les agrandir.

Vue générale de la cérémonie pendant le discours de Marc Bonnin, 
maire de Montreuil-Bellay.

Des gerbes de fleurs furent déposées par différentes personnes ou associations au pied de la stèle inaugurée le 16 janvier 1988.


1 - L'AMCT (Les Amis de la Mémoire du Camp Tsigane de Montreuil-Bellay).
2 - L'Association de la Mémoire de la Haute-Barde.
3 - La Préfecture du Maine-et-Loire.
4 - La Loge Maçonnique Esméralda des Gens du Voyage (GODF).
5 - La Mairie de Montreuil-Bellay.

Puis ce furent des discours, les orateurs parlant au micro debout sur l'ancienne prison/cave du camp.

Tony Bauer, fils de Poulouche qui fut l'une des victimes du camp.

Monsieur Jean-Yves Lallart,
sous-préfet de Saumur.

 Marc Bonnin maire de Montreuil-Bellay.

Discours également d'un membre de la délégation de la Loge maçonnique Esméralda.

 La délégation de la Loge Esméralda pendant que je reprenais l'historique des internements... parce qu'il ne fallait pas oublier que ce camp ne fut pas uniquement "réservé" aux Tsiganes, "nomades" définis par le sinistre décret/loi du 16 juillet 1912...
(Photo Erwan Le Vourc'h)

sous un angle différent. (Photo Jean Richard)

... et devant la stèle.


Quelques autres photos de cette journée mémorielle :

 André Fernandez fut, enfant, interné à Montreuil-Bellay.
(Photo Erwan Le Vourc'h)

 Officiels et drapeaux sur fond de colza printanier.
(Photo Eric Berbudeau)

L'allumage de la flamme...

... qu'un jeune pompier courut "symboliquement" porter jusqu'à Paris 
rejoindre 5 autres flammes le lendemain à Paris pour la journée de la Déportation.

La gerbe de Montreuil-Bellay portée par sa Police.
(Photo Eric Berbudeau)

Une partie du public...

Les 10 ans de l'AMCT. 
 L'après-midi, L'AMCT invitait dans l'amphithéâtre du Lycée Edgard Pisani pour un repas de fouées, une projection et son assemble générale.  
De gauche à droite : Lidye Bernier (trésorière) avec Alice, sa petite-fille ; Jean Richard (vice-président) Willy Jousselin (webmaster) et Sandrine Renaire (présidente).

En fin d'après-midi, j'ai fait découvrir le second site de l'ancien camp à Karim Fikri, secrétaire de L'AMCT et à Laure Daussy qui travaille sur cette histoire. A l'arrière-plan, cellules de la prison (bombardée été 1944) du camp construite par et pour les Républicains Espagnols en 1940.

Signature de votre serviteur, instituteur-historien-inventeur de ce site
pour qui la journée fut... très chaude !
(Photo Eric Berbudeau)



Chardon tsigane sur le site.

 ( Photo et légende d'Erwan Le Vourc'h)

23 avr. 2015

Jeunes Picards à Montreuil-Bellay


L'on m'avait demandé de faire visiter ma jolie petite ville à des adolescents Picards en séjour à la Rousselière, dans le quartier de la Salle ; je les y ai retrouvés le jeudi 23 avril 2015 en début d'après-midi.

Voici déjà, pour les présenter, cette photo prise sur une terrasse au-dessus de la rivière.

Cliquer sur les photos pour les agrandir.

A l'arrière-plan, de gauche à droite : le monastère bénédictin (début XVIIIe siècle ; le chevet de l'ancienne église romane (XIIe s.) ; deux tours circulaires du château (XIIIe s.). 
Certains visiteurs en pleine lumière, les autres dans l'ombre du coteau.


Il est aussi possible de consulter ces pages qui rappelleront beaucoup d'endroits découverts par nos hôtes. Cliquer sur les liens ci-dessous. Bonne visite...

http://jacques-sigot.blogspot.fr/2009/01/montreuil-bellay-derniere-ville-close.htmlhttp://jacques-sigot.blogspot.fr/2009/01/montreuil-bellay-derniere-ville-close.html

... Il est également possible de "retrouver" l'instituteur picard que je fus il y a très longtemps, par ce second lien...
http://jacques-sigot.blogspot.fr/2014/06/linstituteur-50-ans-apres.html


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Pour mener à son terme cette page sur ce séjour du jeudi 23 avril 2015, j'aimerais recevoir quelques renseignements sur nos hôtes et leur établissement afin de compléter cette page.
Je ne sais vraiment que peu de choses sur vous : élèves, je pense, d'une Maison Familiale, vous êtes Picards ; vous étiez 50 avec vos 4 formateurs - c'est le terme exact, je pense - j'étais le 51e... C'est un peu maigre pour nos "lecteurs". Dites-m'en un peu plus...
Ce fut une très agréable rencontre... entre Picards !!! si je le fus moi-même en tout début de carrière, en 1960, jeune instituteur pendant sept années de classe unique dans le hameau d'une petite commune picarde du nord-ouest du département de l'Oise, dans une région que l'on appelait "Petite Sibérie".


Quand j'étais instit. en Picardie, au début des années 1960...

Mais retournons à Montreuil-Bellay où je me suis installé en 1971/1973.

Balade (ballade) montreuillaise

 
                                           La photo incontournable, l'ensemble castral

   Au niveau de la rivière du Thouet, là où est née Montreuil-Bellay

Le port Sainte-Catherine d'où partaient les bateaux sur le Thouet autrefois navigable.
Ce jeudi, il n'y avait pas de canards.



L'Auberge des Isles, au pied du château.
Était-ce autrefois là que l'on devait verser le montant du péage 
pour emprunter les vieux ponts gothiques sur le Thouet ?

Avant qu'il ne fût victime des guerres de Religion, le propriétaire de l'établissement ci-dessus
avait caché son or sous un carrelage, trésor retrouvé en 1976.
Ecu d'or dit "au soleil" daté de 1475.

L'Ile aux Moines.
Pour s'y promener, les moines bénédictins ont rattaché cette petite île
à la berge par un pont de pierre juste devant leur monastère. 

Vues de l'Ile aux Moines, les ruines des anciens ponts gothiques
effondrés pour la dernière fois en 1577.


 Chapiteaux de l'ancienne église paroissiale (de style roman)
1 - Chapiteau dit des deux langues : l'une pour ce que nous disons, l'autre pour ce que nous pensons et cachons, l'Eglise essayant de connaître la seconde par la confession.
2 - Personnage musulman. Nos instituteurs nous disaient : "Charles Martel arrêta les Arabes à Poitiers en 732."

Tout semble être faux dans cette affirmation des livres d'Histoire :
- Cela se serait passé en 733 (le calendrier ayant changé).
- Poitiers n'existait alors pas ; cela se serait déroulé à un endroit indéterminé dans la région.
- Ce n'étaient pas des Arabes, mais des Berbères, premiers habitants du Maroc et que l'on appelait Maures (de l'ancien nom du pays : la Mauritanie), ou Mores. Leur chef, Tarik, a donné son nom à la petite montagne (djebel, en arabe) près de laquelle ils ont accosté en Espagne en 711 ; d'où le "djebel Tarik", traduit en Gibraltar. Sans doute serait-il plus juste de parler de "musulmans" (sans majuscule au mot, "chrétiens" n'en prenant pas).

Il n'y aurait pas eu de bataille, l'envahisseur aurait quitté la région de lui-même :
- parce que le climat devenait trop rude pour ces hommes du désert ; 
- querelle dynastique entre Damas et Bagdad ; le chef des envahisseurs voulait-il participer à la prise du pouvoir à Bagdad ?
Toujours est-il que le catholicisme triomphant de l'Islam a rendu cet épisode plus "flamboyant" qu'il ne le fut réellement  !

Remarque : Charles, maire du Palais royal - qui frappa sur eux à coups de "marteau ", d'où son nom de Charles Martel - ne les a pas vraiment arrêtés... puisqu'ils sont toujours là.
Un peu d'humour pour égayer l'aridité de la pédagogie...

 Taxus baccata, ou if commun, dans le cloître inachevé de l'ancien monastère bénédictin.
Arbre vraisemblablement bicentenaire.


D'où partent les branches ? 
Les moines célibataires, et continents, ont-ils voulu créer ainsi des "liaisons" botaniques ????

Les baies de cet arbre seraient dangereuses pour les animaux. Anecdote, pendant la Première Guerre mondiale, des chevaux allemands à l'abri de tels arbres sont morts empoisonnés.



Ville haute, après que Foulques Nerra eut fait bâtir son donjon sur le tertre au début du XIème siècle.
L'intérieur de la collégiale du château (XVe s.)
devenue église paroissiale en 1810. 

 La triste destinée de saint Sébastien, patron de la collégiale.

Près du château, la grange à dîmes dans laquelle le seigneur 
"engrangeait" sur trois niveaux (animaux, grains, fourrages)  
tout ce qu'il exigeait de ses sujets.

 Très agréable pause/boisson offerte par les "cadres" aux Petits Tonneaux,
vieille demeure qui, un jour, s'est tournée pour avoir "pignon sur rue",
quand la voisine a gardé sa façade étroite sur la place 
comme cela se faisait quand le seigneur divisait l'une de ses terres
en parcelles étroites pour en vendre le plus possible aux boutiquiers.
(Bel exemple de l'alignement des façades des maisons sur un quai du port de Honfleur).

Pittoresque demeure de la Place du Marché à Montreuil.
La tour avec son escalier à vis est "entrée" dans la maison
qui, autrefois, devait être à sa gauche - couleurs des pierres différentes.
La maison primitive s'est-elle effondrée ; puis rebâtie à droite ?
La porte de gauche conduisant à l'étage, est toujours du côté de la maison,
la porte plus basse, à droite, conduisant à la cave.




La plus vieille maison de Montreuil (extrême fin du XIVe siècle)


La curieuse préparation de l'onguent "dia merdis",
"à la merde du jour"
à la porte d'un bar qui fut autrefois une apothicairerie.
Humour à la Rabelais qui a vécu à Chinon, tout près de Montreuil.

Pour terminer en beauté,
la magnifique maison natale du poète Charles Dovalle
mort en duel à 22 ans (1807-1829)
Cette demeure fait chambres d'hôtes :
http://www.agoda.com/fr-fr/maison-dovalle-hotel/hotel/montreuil-bellay-fr.html
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Avant la séparation, dernière photo/souvenir du groupe avec leur guide 
dans le parc de la Maison Familiale de la Rousselière.