Entre
deux voix
Journal
d’une jeune interprète
de conférence
de conférence
de Jenny Sigot Müller
Sorti le 20 octobre 2012 à
Zürich (Suisse)
aux Editions « Mon
Village »
Dernière nouveauté: depuis cette semaine, le roman est aussi disponible en version électronique pour les liseuses Kindle. Plus d'information à ce sujet sous http://www.entre-deux-voix.com/librairies/
Dernière nouveauté: depuis cette semaine, le roman est aussi disponible en version électronique pour les liseuses Kindle. Plus d'information à ce sujet sous http://www.entre-deux-voix.com/librairies/
Disponible en librairie
et sur les boutiques Internet
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L'auteure
Née en 1977 à
Angers, Jenny Sigot Müller grandit à Montreuil-Bellay, dans le Saumurois. Très
tôt, elle se passionne pour la littérature française, mais aussi
anglo-irlandaise, allemande et russe. Le théâtre accompagne ses années
d'adolescente et lui donne un regard nouveau sur la vie et les autres. Après
des études en hypokhâgne et en khâgne à Nantes, elle obtient à Genève son
diplôme de traductrice à l'ETI (École de Traduction et d'Interprétation), puis
à Zurich, celui d'interprète de conférence (Dolmetscherschule Zürich).
Depuis 2005, elle est interprète de conférence domiciliée à Zurich et traductrice à l'EPFZ/WSL. En 2009, elle devient membre de l'Association internationale des interprètes de conférence (AIIC).
Depuis 2005, elle est interprète de conférence domiciliée à Zurich et traductrice à l'EPFZ/WSL. En 2009, elle devient membre de l'Association internationale des interprètes de conférence (AIIC).
Lors de congrès
d'une variété sans limites, elle prête sa voix à des orateurs de différents
horizons et se glisse dans son nouveau rôle, le rôle de sa vie, celui
d'interprète de conférence.
Extrait d’Entre deux voix (page 34) :
Chaque être a
plusieurs facettes. Une à la lumière, la voix sociale, de convenance et de
politesse, l’autre, plus intime et secrète, à l’ombre des regards et des
jugements. Et l’interprète a une autre voix, qu’il revêt une fois le micro
allumé, une voix professionnelle qui l’accompagne au fil des conférences comme
un avocat enfile sa robe, un banquier son costume cravate. Rien ne le définit
plus comme interprète que sa voix, lien entre le public et l’orateur, entre le
sens et la forme. Voix qui retranscrit les tonalités, les rythmes, les images,
les instants dramatiques ou au contraire humoristiques. Voix au nom d’un autre
et pourtant tellement personnelle, reflet de son style et de sa façon de
traduire, de s’exprimer et donc de voir le monde.
Clin d'oeil architectural "roman"...
Chapiteau de l’ancienne église paroissiale en ruine de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), la petite ville française de Jenny. Cette église romane, de style roman poitevin, a été bâtie au XIe siècle.
Ce chapiteau est dit « des deux langues », ou du double
langage.
Il pourrait être aussi circonstanciellement défini comme celui
« des deux voix »…
Chapiteau jumeau de la Grossmünster (cathédrale) de Zürich, la grande
ville helvète où vit et travaille Jenny. Edifice bâti aux XIe et
XIIIe siècles. Portail d’entrée nord-est. (Photo prise le samedi 20 octobre 2012).
Entre deux voix de Jenny Sigot Muller est un livre que j’ai lu d’une traite sans pouvoir m’arrêter.
L’auteure a su en effet maintenir le suspens tout au long de son texte, au niveau des deux histoires vécues (dans l’amour ou la haine) par Sonia, la jeune interprète : celle de Pierre et celle de l’Ennemie. Mais si on se réjouit du sort fait à la méchante…, on reste sur sa faim quand arrive… la fin du texte car on aurait bien envie de savoir si ce Pierre (vrai ou imaginaire) sera à Berne, au rendez-vous qu’il a donné grâce à la pierre bleutée. Mais bernique…le texte s’arrête avant et l’on craint fort que Sonia ne soit bernée et déçue tout comme le lecteur par une vaine attente !
Entre deux voix, entre deux voies, entre deux vies, ce premier roman offre un bonheur de lecture qui donne envie de lire les suivants qui ne manqueront pas de voir le jour.
*
Note de lecture de Claudette
Oriol-Boyer, Professeur émérite, Université de Grenoble 3 Stendhal France,
Directrice de la revue "TEM, Texte en main".
A propos de Entre deux voix, Journal d’une jeune interprète de
conférence.
Entre deux voix de Jenny Sigot Muller est un livre que j’ai lu d’une traite sans pouvoir m’arrêter.
L’auteure a su en effet maintenir le suspens tout au long de son texte, au niveau des deux histoires vécues (dans l’amour ou la haine) par Sonia, la jeune interprète : celle de Pierre et celle de l’Ennemie. Mais si on se réjouit du sort fait à la méchante…, on reste sur sa faim quand arrive… la fin du texte car on aurait bien envie de savoir si ce Pierre (vrai ou imaginaire) sera à Berne, au rendez-vous qu’il a donné grâce à la pierre bleutée. Mais bernique…le texte s’arrête avant et l’on craint fort que Sonia ne soit bernée et déçue tout comme le lecteur par une vaine attente !
Pierre, l’artiste, n’est-il pas,
dans le texte, une des figures de l’écrivaine solitaire dont le visage est là,
comme malgré elle, parmi les personnages de l’exposition sur la solitude ? Et
la pierre couverte d’écriture n’est-elle pas l’incarnation du texte toujours
fantasmé et toujours inatteignable que poursuit chaque écrivain ?
Tout dans ce roman est placé sous
le signe du double : Jenny l’auteure, écrivaine et interprète, est représentée à
la fois par Pierre et par Sonia, mais Pierre est à la fois celui qui reconnaît
et celui qui oublie, et Sonia est à la fois celle qui a une vie privée et une
vie professionnelle, et quand elle est dans sa vie professionnelle, elle joue,
là encore, plusieurs rôles, allant de dédoublement en dédoublement, se mettant
simultanément à toutes les places : « Interpréter c’est représenter quelqu’un
tout en restant soi-même, venir à la rencontre de son public, de son
interlocuteur, sans jamais oublier l’orateur. » (p. 78)
Ayant fait moi-même l’expérience
d’être interprétée lors d’un colloque, je me rappelle combien j’ai été émue par
la manière dont l’interprète (qui me traduisait en russe, dans une langue que
je ne connais pas) avait su se glisser dans mon discours, reproduire mes
intonations et, en quelque sorte, habiter mon corps. J’avais eu l’impression de
vivre l’espace de quelques instants une véritable aventure de fusion amoureuse.
La même (mais sur l’autre rive) que vit, dans le roman, l’interprète Sonia, mère
porteuse du discours de l’autre, vivant de cet « art de l’autre » (dont j’ai
longuement parlé ailleurs) dont tout écrivain se construit aussi.
Car l’interprète a tout à voir avec l’artiste, l’écrivain, l’acteur dans sa pratique de dédoublement, d’incarnation respectueuse de l’autre et dans sa volonté d’offrir aux hommes la possibilité de se comprendre. « Les interprètes sont des messagers de paix car ils ne prennent jamais parti. » (p. 83) écrit Jenny, ou encore : « Interpréter, c’est savoir écouter, savoir comprendre, et savoir trouver les mots. » (p. 78) « Je ferai tout mon possible pour rendre notre monde un peu plus juste. » (p. 87)
Car l’interprète a tout à voir avec l’artiste, l’écrivain, l’acteur dans sa pratique de dédoublement, d’incarnation respectueuse de l’autre et dans sa volonté d’offrir aux hommes la possibilité de se comprendre. « Les interprètes sont des messagers de paix car ils ne prennent jamais parti. » (p. 83) écrit Jenny, ou encore : « Interpréter, c’est savoir écouter, savoir comprendre, et savoir trouver les mots. » (p. 78) « Je ferai tout mon possible pour rendre notre monde un peu plus juste. » (p. 87)
On doit à Jenny Sigot Muller de
nous faire percevoir la beauté et la difficulté d’un métier méconnu qu’elle exerce
elle-même d’une manière attachante, pleine de délicatesse et de générosité.
(Car même si Entre deux voix est présenté comme un roman, le côté «
journal », écrit à la première personne, lui donne une dimension
autobiographique). Il est clair que chaque séance est pour elle l’occasion d’acquérir
passionnément de nouveaux savoirs, de tous ordres, d’entrer parfois dans le
secret de quelques domaines réservés à des happy few, de faire de sa vie une
collection de beaux moments qu’elle obtient en se dépassant.
Sur le plan de l’écriture, on
assiste à un travail de structuration très maîtrisé : des rimes narratives sont
bien mises en place et les rencontres scandent le roman (à un « gentil »
correspond un « méchant » et chaque rencontre entre en écho avec d’autres), et
une réflexion sur les mots et la communication traverse tout le texte. Le récit
alterne avec le discours intérieur et le discours direct, le tout dans un style
limpide, toujours à la recherche du mot juste. Qui s’en étonnera ?
Entre deux voix, entre deux voies, entre deux vies, ce premier roman offre un bonheur de lecture qui donne envie de lire les suivants qui ne manqueront pas de voir le jour.
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Le site du roman : www.entre-deux-voix.com.
Article
dans Migros-Magazine : ICI
La page
facebook du roman : ICI
Disponible
sur amazon.fr : ICI
Jenny
Sigot-Müller lit un extrait de son roman : ICI