Le Monument du Mail Aubelle
Monument inauguré le 14 août 1898.
L’architecte : M. Muirer, né à Angers, élève de l’Ecole des Beaux-Arts, architecte à Paris.
Le sculpteur : M. Porcher, né à Fontevaud, élève de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts, lauréat du salon des Champs Elysées.
La pyramide quadrangulaire est en granit de Bécon (Maine-et-Loire).
Les médaillons sont en bronze.
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Ce monument fut érigé à l’initiative d’Emile Chevalier, né à Montreuil-Bellay le 29 janvier 1861, directeur d’une maison de banque que sa mère avait créée dans ce chef-lieu de canton. Parallèlement à ses travaux professionnels, il se passionnait pour l’histoire et avait entrepris celle de sa ville natale, tâche qu’il aurait menée à son terme si la mort ne l’avait pas emporté à 38 ans, le 3 janvier 1899.
La décision d’érection de ce moment fut prise en 1896. Le monument a été déclaré d’utilité publique par décret de M. Le Président de la République en date du 11 septembre 1897. Emile Chevalier organisa avec succès une souscription nationale pour couvrir les frais de l’entreprise et l’inauguration eut donc lieu le 14 août 1898 au cours d’une somptueuse cérémonie présidée par André Theuriet, de l’Académie Française.
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Les quatre natifs de la ville ainsi honorés sont :
- René Moreau (1587-1656), médecin de Louis XIII et de Louis XIV.
- Pierre Duret (1745-1825), premier chirurgien en chef de la Marine.
- Alphonse Toussenel (1803-1885), écrivain et naturaliste.
- Charles Dovalle (1807-1829), poète.
Textes et photos : Jacques Sigot
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René Moreau (1587-1656)
René Moreau naît en 1587 à Montreuil-Bellay où son père est docteur en médecine, venu en Anjou à la suite du duc d'Alençon dont il est le médecin personnel.
Le jeune garçon fait ses études à Paris. D'abord doué pour la littérature, il change de voie pour être reçu docteur à trente et un ans. Il devient l'un des praticiens les plus réputés de son époque. Professeur royal à la chaire de médecine et de chirurgie de la Faculté de Paris, il est nommé grand aumônier de France. On fait appel à lui pour choisir une nourrice pour le dauphin. Il assiste Louis XIII dans sa dernière maladie et prend part à toutes les consultations. En 1639, il soigne le jeune Louis XIV à Saint-Germain-en-Laye.
C'est à René Moreau que l'on doit l'introduction en France du chocolat dont il a apprécié la valeur en lisant les auteurs espagnols.
René Moreau meurt à Paris le 17 octobre 1656.
Principales oeuvres publiées : Les Préceptes de l'Ecole de Salerne pour conserver la santé, la Saignée dans la pleurésie, l'Angine coenneuse et la laryngotomie. Dans son pamphlet intitulé Défense de la Faculté de médecine de Paris contre son calomniateur, Théophraste Renaudot, de la Faculté de Montpellier, il attaque un collègue médecin né à Loudun, proche de sa ville natale, et fondateur du premier journal français, Théophraste Renaudot.
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Pierre Duret (1745-1825)
Pierre Duret, appelé en 1809 l'Ambroise Paré de la Marine française par le célèbre médecin Broussais, naît à Montreuil-Bellay le 5 novembre 1745. Son père, chargé d'une nombreuse famille, est marchand, et donne à son fils une éducation plus solide que brillante et variée.
Six certificats revêtus du cachet de l'Ecole de Paris, signés de MM. les Professeurs, visés et vérifiés par MM. les Prévôts des écoles de chirurgie, prouvent que depuis 1762 jusqu'en 1767, Pierre Duret a suivi avec le plus grand succès et la plus grande exactitude, les cours d'anatomie, de chirurgie et d'accouchements donnés par cette Ecole. A 22 ans il a conquis touts les grades universitaires
Trop jeune pour se lancer dans la médecine civile, il se rend à Brest et se détermine à entrer à l'hôpital de la Marine en qualité d'aide-chirurgien ordinaire. Un concours s'ouvre en octobre 1768 ; il obtient une place d'aide entretenu et reçoit une médaille. En 1769, il est embarqué sur le vaisseau Le Solitaire, commandé par le vicomte de Roquefeuille, mais il souffre trop du mal de mer dont il ne peut se délivrer. Il songe à se retirer de la Marine lorsque de nouvelles considérations l'y fixent encore. Son embarquement est un nouvel échec. Il reste donc à terre, nommé en janvier 1780 démonstrateur. Le 15 février 1808, après être passé par tous les grades intermédiaires, il devient enfin premier chirurgien en chef de la Marine, jusqu'au 1er juillet 1814, date à laquelle il est admis à prendre sa retraite. Il est ensuite membre de l'Académie Royale. Louis XVIII lui remet la croix de chevalier de la Légion d'honneur.
Il meurt en 1825 à Brest où il avait été aussi Conseiller municipal. La Marine, la Ville presque entière escortent son convoi funèbre. Son nom est donné à une rue de sa ville adoptive.
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Alphonse Toussenel (1803-1885)
Si Alphonse Toussenel naît à Montreuil-Bellay le 17 mars 1803, c'est uniquement parce que son père a été nommé premier magistrat de la commune par le Consulat, en 1800. Il quitte notre ville en 1806, quand l'Empire envoie ce père Outre-Rhin.
Après des études pénibles « dans ce bagne affreux de l'enfance qu'on nomme le collège », le jeune Alphonse découvre avec enthousiasme l’œuvre de Charles Fourier qui marquera toute sa vie.
Pendant la Révolution de 1830, il devient journaliste professionnel, « un écrivain ministériel », comme il le dit lui-même, c'est à dire rédacteur appointé d'un journal dans lequel il soutient des opinions qui ne sont pas toujours les siennes. En 1841, Louis-Philippe le nomme commissaire civil en Algérie, mais il y entre en conflit avec l'autorité militaire dont il ne partage pas les vues, et démissionne. L'insurrection parisienne de 1848 et la proclamation de la Seconde République semblent vouloir combler ses vœux, mais la tournure que prennent les événements le déçoit profondément, et il préfère se retirer et s'isoler au milieu de la nature. Il rédige alors L'Esprit des bêtes, ce long traité de zoologie passionnelle qui fera sa gloire.
Alphonse Toussenel meurt le 30 avril 1885 à La Plâtrerie, forêt de Fontainebleau. Il reste cet écrivain ingénieux spirituel et paradoxal.
Oeuvres : Les Juifs Rois de l'Epoque (1845), L'Esprit des Bêtes (1868), Travail et Fainéantise (1849), Tristia (1863), Le Monde des Oiseaux (1873).
Sur Alphonse Toussenel :
Série d'articles dans la presse régionale, La Nouvelle République du Centre-Ouest.
Il y a deux cents ans naissait Alphonse Toussenel, Jacques Sigot, in Gavroche n° 127
Faut-il débaptiser les rues Toussenel ? J. Sigot, in Gavroche n° 143
Pages choisies d’Alphonse Toussenel. J. Sigot, in Gavroche n° 143
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Charles Dovalle naît à Montreuil-Bellay le 23 juin 1807. Sa famille occupe dans la ville de grandes charges royales ou municipales.
Le jeune garçon va étudier au collège de Saumur où il manifeste un goût si vif pour la littérature qu'un prix de poésie est créé tout exprès pour lui. Ses études classiques terminées, il suit les cours de la Faculté de droit de Poitiers. Mais les Muses le détournent de l'étude et, sous le pseudonyme de Pauline A..., il publie des poèmes dans des revues.
Bientôt Charles Dovalle part pour Paris pour y connaître la gloire. Dès son arrivée, pourtant, il se trouve aux prises avec les nécessités de l'existence. Obligé de se consacrer à des travaux de jurisprudence, tout en écrivant dans Le Figaro, il est attaché d'une façon permanente comme rédacteur au Journal des Salons publié sous quatre noms différents : Le Sylphe, Trilby, Le Lutin et Le Follet. Notre jeune Montreuillais, qui habite rue de la Harpe, n'en continue pas moins à se consacrer à la poésie. Un soir, M. Mirra, directeur au théâtre des Variétés, n'accepte pas son entrée. Dovalle se venge le lendemain en écrivant dans Le Lutin : Monsieur Mirra, peut-être Mirra-sévère, mais il ne sera jamais Mirra-beau. Ne pas oublier que nous sommes au lendemain de la Révolution, et ce Monsieur Mirra qui, en vérité ne l’est pas, beau, se fâche, provoque Dovalle en duel et, après quelques maladresses réciproques à l'épée, le tue au pistolet dans une ancienne redoute de Clignancourt.
Les funérailles ont lieu le 30 novembre 1829.
Le 8 mai 1830, une colonne de marbre blanc est érigée sur sa tombe dans le cimetière de Montmartre.
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6 commentaires:
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omra avril 2021
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