1 août 2013

Liberté, Les Tsiganes aux mardis de Turquant

 Cliquer sur les clichés pour les agrandir.


L'association TAMA - Turquant Animation et Métiers d'Art - organisatrice des Mardis de Turquant, m'avait contacté pour que je vienne parler des Tsiganes et des camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale, principalement de celui de Montreuil-Bellay, ma ville, proche de Turquant. Le ciel avait décidé d'être clément pour une soirée en plein air devant le coteau au tuffeau creusé de nombreuses galeries dans lesquelles se sont installés de pittoresques ateliers ou boutiques d'artisans ainsi qu'un restaurant troglodytique.
Pour ouvrir la soirée, Jean-Jean - Jean Richard, dont des parents ont connu les barbelés de Montreuil-Bellay et qui m'accompagne le plus souvent à mes conférences - et moi sommes invités au Bistrotroglo devant lequel les membres de l'Association invitante installent un grand écran, le matériel de projection et des chaises. La séance commence de jour, vu que nous sommes en juillet et qu'il n'est que 20 h 45.

Une belle réussite puisque les organisateurs m'ont confié qu'ils n'avaient jamais eu un aussi nombreux public pour une telle manifestation. Pourquoi ? Est-ce l'actualité très chaude provoquée par la récente "sortie" très médiatisée du maire de Cholet contre des Voyageurs indésirés ? Est-ce l'annonce de la programmation du très beau film de Tony Gatlif ? Est-ce le désir de savoir qui sont vraiment ces "Gens du Voyage" sur lesquels est écrit souvent n'importe quoi ? Voulait-on comprendre ce qu'avait été ce camp de concentration dont il est question depuis des décennies, ce camp si proche ?
Il aurait fallu, en cette fin juillet 2013, le demander aux 140 personnes présentes à ce Mardi de Turquant... une centaine au début puis les passants passant me voyant et m'entendant "causer", s'arrêtaient et s'asseyaient sur les dernières chaises inoccupées.

Je reçois plusieurs appels téléphoniques le lendemain ; comme celui d'une jeune femme - beaucoup de jeunes présents alors que viennent habituellement surtout des personnes âgées ayant plus ou moins vécu les années de la guerre, ou celles qui leur ont succédé - qui me demande si je peux les accueillir, elle et des camarades, à Montreuil-Bellay pour une visite qui complèterait ce que j'ai déjà dit. 
Une autre personne me contacte pour me remercier. Elle s’inquiète de l'avenir du site du camp et de l'attitude des maires de Montreuil. Je lui réponds que, comme moi, l'AMCT (Association des Amis du Camp Tsigane de Montreuil-Bellay) ne le sait pas vraiment, et que je ne crois pas avoir jamais vu "mes" maires à mes "quelconques" conférences sur ces douloureux évènements, pour employer ce "quelconque" qui leur vient fortuitement à l'esprit quand ils parlent de moi dans la presse régionale... sans augurer des autres circonstances...

 Echanges dans la nuit de Turquant 
 (Photo Jean Richard)






Article dans Le Courrier de l'Ouest

 

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