15 oct. 2015

Les terminales du Lycée Europe de Cholet sur le site du camp

Ce jeudi 15 octobre 2015, à la demande de leurs professeurs, j'accueillis les jeunes filles d'une classe de terminale du Lycée Europe de Cholet.
Visite classique des ruines du camp principal, visibles à la sortie de la ville de Montreuil-Bellay, le long de la route à grande circulation Angers/Poitiers (Nantes/Lyon). Une bande terre d'un kilomètre de longueur pour une largeur d'environ 50 mètres coincée entre la grand' route et l'ancienne voie ferrée Angers/Poitiers aujourd'hui en grande partie désaffectée. Elle ne dessert plus aujourd'hui que la zone industrielle qui a investi l'ancien camp américain.

Puis, exceptionnellement, nous sommes allés découvrir le second site du camp, deux kilomètres plus loin, à l'extrême limite de la commune [Montreuil-Bellay/Pouançay], du département [Maine-et-Loire/Vienne], de la région [Pays-de-la-Loire/Poitou-Charente], la rivière de la Dive, autrefois canalisée, faisant office de frontière entre ces territoires.
Ce second site fut utilisé pour interner les Tsiganes/nomades à partir de l'été 1944, après que le camp principal eut été bombardé et mitraillé par des avions alliés.

Cliquer sur les documents iconographiques pour les agrandir.

Partie du camp principal où les bâtiments étaient construits en dur que j'ai photographié d'un ULM dans les années 1980. Au-dessous de la route Panreux/Méron [légendes R, P, S, E et B] se trouvaient des baraquements en planches dont il ne reste aucune trace. 

La photo ci-dessous [prise en 1944 par un journaliste de la revue Toute la Vie] présente des Tsiganes internés stationnés ou marchant entre ces baraquements.


Etat en 1944 du plus grand bâtiment - magasin, cuisines, réfectoire -
dont nous avons arpenté les sols. 

Stèle commémorative érigée en janvier 1988.
A l'arrière-plan, le soupirail avec barreaux de la prison du camp,
cave d'une ferme qui avait disparu en 1908.

En hiver, les marches d'un ancien bâtiment en dur.
C'est sur ces marches que furent prises les photos ci-dessous des lycéennes. 



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Nous nous sommes ensuite rendus sur le site du second camp, au lieu-dit La Motte-Bourbon.

La prison, élevée spécialement par et pour les Républicains espagnols
qui s'étaient réfugiés en France après la victoire de Franco,
"condamnés" par l'armée française à construire en Anjou
une poudrerie - qui ne fut jamais achevée à la suite de l'arrivée des nazis en juin 1940.
Les deux lotissements destinés à loger le personnel
furent transformés en camp de concentration.


 Ruines de bâtiments en dur dans les ronciers et au bord des champs.

* Pistes de travail :
De nombreuses autres études à trouver dans la page d'accueil de mon blog à Dossiers par thèmes.

Dans la marge, de nombreuses autres archives sur le camp.

J'accepte volontiers des commentaires.




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