31 mars 2016

31 mars 2016


Biographie du blogger

.
Montage Guy Ducornet

Sur la Terre, nous ne sommes que des étrangers, 
que des voyageurs.
(Apollos de Césarée, Epître aux Hébreux, 11 : 13
Bible, Nouveau Testament)


La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie. 
(André Malraux) 

Cliquer sur les documents pour les agrandir.

*
* *

Demande d'aide  
Je rédige en ce moment une brochure sur la rivière du Layon, rivière du département du Maine-et-Loire ayant donné son nom à un vin fameux qui lui fait de l'ombre, le  layon.
Le  Layon, "pauvre" cours d'eau dont la source est incertaine et dont le cours, autrefois canalisé de Concourson jusqu'à la confluence avec la Loire à Chalonnes, est aujourd'hui en piteux état. Le lit du Layon est envahi  par les herbes, et toutes les infrastructures de l'ancien canal ont été détruites en 1793, pendant la grande guerre civile dite de Vendée.
Si vous possédiez quelques renseignements et (ou)  des archives, et que vous acceptiez de me les partager, j'en serais très heureux et  reconnaissant. 
    S'adresser à Jacques Sigot : 273, rue de la Salle - 49260  Montreuil-Bellay 
                                       Tél. : 02.41.52.33.76   ou  06.18.80.27.39
 
*
* *

Dans le Loiret...
- Naissance à Boiscommun, le 20 janvier à 20 heures, ce qui me permet de bénéficier en toute extrémité du signe « Verseau »... qui me plaît bien.


La plus ancienne photo que j'aie de moi :
"chapeauté" à droite, avec mon frère Pierre.
L'on m'a dit qu'elle a été prise peu après le décès de notre mère en mai 1942.

La maison de Boiscommun (Loiret) et son épicerie, dans les années 1940.
Je suis perché à l'arrière du camion, toujours avec mon frère Pierre.

 La maison natale à Boiscommun, dans les années 1990.
L'emplacement de  l'ancienne vitrine est  encore  visible.
                                                    
Branche paternelle, de Villereau (Loiret).
1 et 2 : grand-père Albert Sigot, et grande-mère Germaine, née Aujard.
3 - père : Pierre,
 Des oncles et  des tantes (fratrie incomplète).

Branche maternelle, à Aschères-le-Marché (Loiret).
Grand-mère Louisa et grand-père Octave Vappereau.
.
- Deux sœurs, puis deux frères m’avaient précédé ; deux demi-sœurs sont nées après moi.

Première photo où nous sommes tous les sept, milieu des années 1950. Dans l'ordre des naissances : Paulette, Micheline, André, Pierre, Jacques, [...] Françoise, Jacqueline. L'une des seules photos où  je sois "cravaté".

 Première et seule photo où nous nous retrouvons tous les sept, adultes ; 
en 1990, après les vicissitudes de la vie. 
De gauche à droite : André, Micheline, Jacques, Jacqueline, Paulette, Françoise et Pierre.
Seule, à ce  jour de mars 2016, Françoise nous a quittés.


- 1942, la mort de notre mère - des cinq premiers enfants - à 29 ans ; j'ai alors deux ans et demi. Je ne garde aucun souvenir d'elle vivante... seules quelques rares photographies me permettent de l'imagi-ner... [dont celle  ci-dessous].
Une image floue dans mes pensées récurrentes : Je monte un escalier pour aller voir "maman au ciel"...


Ma mère, Louise Sigot, née Vappereau.

Famille éclatée.
Christiane, ma tante et marraine, m'a dit un jour que, souvent malade et pleurnichard, je fatiguais ma mère très fatiguée à la fin. Mon frère Pierre, très câlin, aurait été son "chouchou". Ce vide de tendresse aux premières années de ma vie explique sans doute mes difficultés sentimentales d'adolescent et d'adulte.

Deux images de la guerre à Boiscommun, également floues :
   - Alors que nous sommes à la sortie du bourg de Boiscommun, près du cimetière, nous regardons au loin des lueurs d'incendie : Montargis bombardé ?
    - L'arrivée des Américains dans le bourg libéré ; un soldat me monte sur un tank - stationné  le  log de notre  maison - en me levant  à bout de bras... j'ai un peu plus de 4 ans et demi.

Jeunes années à Neuville-aux-Bois (Loiret), chez ma grand-mère paternelle, le plus souvent avec mon frère Pierre et notre cousin Jean-Marie.
Notre grand frère André travaille  déjà  comme  apprenti couvreurr, et nous vivons très peu avec lui.
Une autre image : de "pauvres" prisonniers allemands qui, la guerre perdue pour eux, curent les fossés près de la  Mairie avec des boîtes de conserves, perchés sur des échafaudages plantés dans la vase. D'autres - ou les mêmes ? - creusent le ballast de la ligne de chemin de fer, tout près de chez notre grand-mère chez qui, le  soir, ils entreposent leurs outils...

                                      
                                              Avec mes deux frères, André et Pierre. 1945 ?

 
 Avec mon frère Pierre, à gauche, mon aîné de 18 mois. En 1946 ?



 1947 ?


Avril 1956, dans la cour des Lévesque, bouchers à Neuville-aux-Bois,
lors de l'une de ses permissions, m'a écrit André.
Sur ces trois clichés des trois garçons, et je n'en connais pas d'autres, 
nous sommes chaque fois placés pareillement : André au centre, Pierre à droite, et moi à gauche...

Je vis toute ma petite enfance avec mon frère Pierre, surtout à Neuville-aux-Bois (Loiret), entre Beauce et Forêt d'Orléans, et je ne comprends pas pourquoi nous sommes séparés au début des années 1950. Je suis alors, à 12 ans, envoyé suivre mes études dans le cours complémentaire de Châteauneuf-sur-Loire, alors que lui fréquentait le collège de Pithiviers depuis deux années.

 La maison de grand-mère Sigot, près de la ligne de chemin de fer Orléans/Malesherbes. 
Nous montons plusieurs fois au haut du clocher de l'église de Neuville 
que l'on voit à l'arrière-plan.

- Ecole primaire, essentiellement à Neuville-aux-Bois ; Messieurs Laloup et Mérine sont mes instituteurs. Je suis un élève très violent, bagarreur et très indiscipliné, et je suis souvent puni. Innombrables "tours de cour" pendant les  récréations...  

- De 1952 à 1956, je suis élève du Cours complémentaire de Châteauneuf-sur-Loire. Grande solitude.

Dès mes 11 ans, je travaille pendant les vacances estivales en Beauce, à Crottes-en-Pithiverais, comme chef de presse à la batteuse. On nous a acheté une bicyclette, à Pierre et à moi, que nous remboursons avec les premières paies, bicyclette qui économisera les frais de transport pour me rendre chaque début de quinzaine au Cours Complémentaire de Châteauneuf, distant de Neuville-aux-Bois de  27  kilomètres.

A la batteuse, découverte du monde rude des chemineaux, bougres plutôt âgés qui "cheminent" d’un petit travail à un autre pour gagner quelque argent leur permettant d'aller chaque fois un peu plus loin. Quand, trop fatigué le soir, je ne me sens pas la force de rentrer à bicyclette à Neuville, je couche la nuit sur la paille des granges en leur compagnie. Certains chemineaux me racontent alors leur errance incertaine.
Souvenir tenace de la forte et  désagréable odeur de l'urine dans la  paille...

Je suis affecté à la presse, au cul de la batt'rie, comme on disait alors, et je dois enfourner les fourchettes qui séparent les ballots de paille. Dès qu'une fourchette est enfoncée, j'enfile dans la rainure supérieure - voir ci-dessous - un fil de fer que j'envoie au compagnon qui me fait face de l'autre côté ; fil qu'il me renvoie par la fourchette suivante. Lui exécute les mêmes gestes répétitifs par la rainure inférieure. Je peux dès lors nouer les deux extrémités de mon fil afin que le ballot soit attaché.
Etant "chef de presse", je suis le seul à enfoncer les fourchettes.
Pour faire des économies, le Beauceron n'étant pas dépensier, les paysans nous donnent parfois des fils de fer coupés qui ont déjà servi des années précédentes. Ils sont alors souvent rouillés et nous abîment les mains. Les premiers jours, nos doigts d'écoliers sont raides et douloureux, et nous pouvons à peine les plier pour faire les nœuds ;  puis nous nous habituons, et nous avons bientôt des mains de travailleurs.


Je conserve une "fourchette", récupérée en 2009 chez Roger Taffoureau, 
fils de l'entrepreneur de Crottes chez qui j'ai travaillé.
Elle a été  restaurée par mon ami Jean Guilbaud, 
grand molinologue devant l'Eternel.

La  première année, c'est  mon frère Pierre, mon aîné de 18 mois, qui travaille avec moi à la presse,    et qui me renvoie "mon" fil par la rainure supérieure.
Il me faut faire très attention pour que la mâchoire de la presse n'écrase pas la fourchette si, par malheur ou distraction, elle est partie en travers. Toute la batteuse s'arrêterait alors pour la  ressortir et la redresser...

Deux porteux d'ballots officient "au cul" de la presse. La dernière année, j'essaie de les remplacer, mais je renonce vite. Surtout la peur de tomber de l'échelle quand nous montons les charges au haut des tas dans les  hangars et, bien que très grand, je n'ai pas encore la  force d'un adulte.

Le plus pénible, à la presse, c'est le bruit ; mais également la poussière quand nous battons à l'intérieur d'une grange ; seul le tracteur "tourne" à l'extérieur pour éviter les incendies.
Les journées sont très longues, du lever du soleil à son coucher, surtout en été puisque pour nous, la batteuse, c'est du 15 juillet au 30 septembre. Il y a bien une seconde saison de battage, en hiver, mais je suis alors "à l'école".

En règle générale, l'homme debout sur la meule - ou sur le tas dans la grange - jette les gerbes pour qu'il y en ait trois en même temps sur le tapis roulant qui les porte jusqu'à la gueule de la batteuse après qu'a été coupée la ficelle qui tient chacune. Des fermiers, pour gagner du temps... et donc de l'argent, demandent parfois qu'une quatrième soit envoyée, ce qui donne un excès de paille ; nous  devons alors aussitôt "courir" pour effectuer correctement notre travail. Mais, parfois, la presse s'engorge et "bourre". Nouvel arrêt général... au désespoir du fermier qui nous paie à l'heure...

Etant chef de presse, je gagne autant qu'un adulte, même plus que certains.

Voir par ce lien une scène de batteuse... pour touristes, en espérant que ce lien "fonctionne" encore ! 
Après 1 mn 25 s, l'on voit la presse en action.
 http://www.dailymotion.com/video/xuuyp3_batteuse-presse people#.URUDoGfL384


 Notre père a lui aussi travaillé à la batteuse en Beauce, dans les années 1920.

Mon frère Pierre n'effectue qu'une seule campagne, quand je retourne pendant six étés de suite à Crottes. Je gagne beaucoup d'argent, et puis ainsi aider pécuniairement ces années au collège et à  l'école  normale. Notre père traverse alors une période très difficile.

*

Les chemineaux... et je pense avec tendresse au poème Les mangeux d'terre, écrit en patois de mon enfance par Gaston Couté, mon compatriote beauceron, mort en 1911, à 31 ans. Les mangeux d'terre, ce sont les paysans qui rognent chaque année les chemins communautaires pour agrandir d'autant leurs champs.

Y avait dans l'temps, un biau grand ch'min,
Chemineau, chemineau, chemine ! 
A c't'heur' n'est pas pus grand qu'ma main...
Par où donc que j'cheminerai d'main ?
                        Gaston Couté

Encore le conflit qui oppose le nomade et le sédentaire... comme dans la  Bible Caïn, le paysan, qui se dresse contre son frère Abel, le berger, qu'il  assassine...

*
* *

Je "vieillis" pendant ces années "batteuse", et ma barbe pousse, barbe que je ne raserai jamais... du moins selon mon vœu...

Sur une rive du canal de Briare, à la fin des années 1950,
avec Lucette, la fille que la troisième épouse de notre père avait  eue avant de le connaître.
C'est avec Lucette, et donc Pierrre, que je vis le plus enfant et adolescent.

- A l'Ecole normale d’instituteurs d’Orléans, de 1956 à 1959.

 La promotion 1956-1960.
Reçu 12ème de cette promotion, je suis le 3ème à partir de la gauche, au rang supérieur.

Le  directeur me  demande  de raser  ma  barbe naissante. Je  lui demande de  me  montrer un texte qui oblige  les  normaliens  à rester imberbe. Aucun écrit ne m'étant présenté, je garde ma pilosité  au début  peu esthétique.
Expulsion de l'EN d'Orléans le 12 mars 1959, pour cause amoureuse ; le blé en herbe...
Le 12, "mon" nombre, que je retrouverai dans le Pendu, 12ème arcane majeure du Tarot traditionnel.

Je me retrouve loin d'Orléans, exilé dans l'école normale, dite "disciplinaire", de Beauvais (Oise).
Maintenant, l'été, au lieu de retourner à la batteuse, je suis pendant plusieurs années moniteur dans une colonie de vacances du ministère de l'Agriculture, à Mimizan-Plage (Landes).
Mois très agréables sur la côte atlantique qui me font oublier la poussière et le bruit des granges beauceronnes.

 Mimizan-Plage, enfants et moniteurs devant la porte du réfectoire.
Je suis, barbu, entre deux monitrices, face aux petits colons. 
 Les enfants font exprès d'envoyer le ballon dans les pins
pour me voir grimper le rechercher...


Le sport :



A Châteauneuf-sur-Loire, je remporte à 15 ans, et par surprise, la première course à laquelle je participe : le challenge du nombre de cross auquel tous les collégiens doivent obligatoirement s'inscrire. Croyant atteindre la ligne d'arrivée, je me suis facilement extrait du peloton de tête en accélérant, mais il y avait encore un tour à parcourir, et je continuai donc seul. Personne ne put alors me  rattraper !!!
Le club d'athlétisme d'Orléans, L'OCO [L'Olympic Club Orléanais], me demande aussitôt de prendre une licence. En 1956, je cours avec Mimoun et Jazy aux championnats de France de cross-country à Gien...
Grandes joies, mais aussi grandes souffrances tant le cross-country demande de courage pour aller au bout quand on a souvent le désir d'arrêter. Mais ce serait l'exclusion du club, et la fin de ces déplacements que j'aime  beaucoup. Alors, je m'accroche...
La piste, l'été, est moins "difficile". Je me spécialise dans le 1.000 mètres.Mon record, 2 mn 38 s.

Dans l’Oise...
- De 1959 à 1961, je suis élève de l'Ecole normale d’instituteurs - dite disciplinaire - de Beauvais ;  la bonne hôtesse, comparée à celle d'Orléans ! Emile Foëx, son directeur, m'aide à franchir ces années difficiles de ma vie.

 Une photo très très rare : en  juillet 1959, sur la base aérienne de Saint-Raphaël :
le Jacques en militaire ! 
Je participe alors à un stage d'un mois à Antibes
 en récompense de ma place de premier à la préparation militaire.
Ce stage me permettra d'obtenir plus facilement des sursis... 
Voir ci-dessous...

- Pour cause de guerre en Algérie, j'échoue successivement et volontairement à la seconde partie du baccalauréat en ne me présentant qu'à la première épreuve, celle de philosophie. Ces échecs m'offrent la possibilité de redoubler, de bénéficier de sursis dont j'abuse... sauf, pour me rassurer intellectuel-lement, à une session exceptionnelle, un certain février, qui donne des points supplémentaires pour celle de juin lors de laquelle je prends bien soin de ne pas réussir. J'avais gagné six points supplémentaires  !
Le normalien qui est reçu devient en effet vite titulaire et doit aussitôt partir pour l'Algérie...
La seule solution, pour ne pas "partir", est donc d'échouer, ce qui ne me demande pas beaucoup d'effort  !

Sport : 1960, dans l'Oise, ma dernière grande course, en senior ; je suis à l'extrême droite de la photo.

J'arrive "seulement" quatrième, mais il faut dire que mes nombreux voyages à bicyclette, de Beauvais à Orléans et retour, sont un handicap pour l'athlétisme => ce ne sont pas les mêmes muscles qui "travaillent".

- Je suis "pion" d'internat pendant toute une année scolaire au cours complémentaire de Méru (Oise). A ce  jour, la plus sombre année de mon existence... entre le travail à l'internat, quand les professeurs et les externes sont en congé dominical, et l'attente angoissée de la feuille de mobilisation qui doit m'envoyer en Algérie.

- Rentrée 1960, je remplace l'instituteur des grands à l'école annexe de l’École normale de Beauvais. Emile Foëx, son directeur, vient parfois s'asseoir au fond de ma classe pour me voir officier ; Pour me distraire, me confiera-t-il quelques années  plus tard.

 Avec mes premiers élèves de l'école annexe, en 1960. 
La barbe a bien poussé.
Photo de classe reçue de Richard Manigot (le 3ème au dernier rang en partant de la gauche).


Mon cher directeur m'envoie encadrer des classes de neige - deux fois un mois, en janvier et en mars de l'année 1960) à Samoëns, puis à Morzine. Un grand soleil ! Je termine cette année scolaire en remplaçant des instituteurs malades dans les écoles de Beauvais.
Dans celle de Notre-Dame-du-Thil, je n'ai pas souvent de cours, et je "fais" du secrétariat. En m'aidant des anciens registres d'appel, je "m'amuse" à remonter 9 mois avant la date de naissance de tous les élèves, afin de découvrir quand ils ont été conçus => le début du printemps, le mois d'août et Noël présentent de grands pics de rapports procréateurs... Bizarre, vous avez dit bizarre ? Non, même pas... la nature et le farniente commandent plus que les sentiments...

- De 1961 à 1962, je suis instituteur « suppléant éventuel » - la noblesse du titre - à Briot, toujours dans l'Oise qui est maintenant mon département de rattachement administratif. Je remplace l'instituteur titulaire en congé/maladie. Rencontre de Gismonde et de Dominique, mes gentils collègues qui habitent  juste devant  l'école.

- Puis, de 1962 à 1966, c'est Ménantissart, hameau perdu du fond de l’Oise picarde, dans une classe unique de 20 à 30 élèves de 2 à 15 ans. "Nanti", vie agreste.
L'été, je suis donc moniteur de colonie de vacances à Mimizan-Plage, dans une colonie du Ministère de l'Agriculture.

- La Frenaye, chez  Mimie et  Frédy, me  permet de me ressourcer, et de traverser sans dommages  ces  années de  misères  sentimentales.

Dessiné par un artiste de passage.  
Août 1963 à Mimizan-Plage,

Jocelyne rime avec médecine...

   ... au milieu à la poupe de la barque, en août 1963.

Dans l'Oise, je passe le brevet supérieur, en deux parties, ce qui me permet d'être titularisé. C'est Emile Foëx, mon "ange gardien", qui corrige mes épreuves de français...

"Ma" première école, à Ménantissart, hameau de moins d'une centaine d'habitants. Les murs sont en torchis, le pignon ouest est couvert de bois. La classe occupent la plus grande partie du rez-de chaussée, derrière les deux fenêtres à volets pleins.

 Mes premiers élèves (1963/64) 
Christine (au premier rang, la troisième à partir de la gauche)
est une petite Parisienne, confiée à sa grand-mère qui habite le hameau
parce que trop jeune pour être scolarisée dans la capitale.
Le midi des  jours de  classe, je prends pension chez sa grand-mère ;
au moins un repas  d'assuré !

Le soir après la classe, ou le jeudi, je vais souvent aider à la ferme d'André et de Nadine Van Ooteghem, ferme qui se trouve juste en face de mon école. Parfois, quand ils partent en week-end, c'est moi qui, avec  la grand-mère, assume la traite des vaches. Rassurez-vous, la ferme  bénéficie d'une trayeuse électrique. 
Il arrive parfois qu'André m'appelle pour tirer avec lui sur la corde quand une vache peine à mettre son veau au monde. Technique que j'apprends vite. Le miracle de découvrir le nouveau-né essayer maladroitement de se dresser sur ses quatre pattes et, dès qu'il y est parvenu, de le voir gambader comme un grand garçon. 
Selon les  saisons, je bine les betteraves ou je laboure une parcelle au tracteur... jusque tard dans la nuit parce qu'il m'est inconcevable d'arrêter si je n'ai pas terminé. Tard, un soir, André vient me chercher, inquiet de ne pas m'avoir vu rentrer pour dîner.. En échange, il y a toujours une assiette à la table familiale pour le "maît' d'école" qui n'est pas fier ; ou un litre de lait pour la "trempée" du soir dans ma chambre solitaire du premier étage de l'école. 
Années heureuses de Ménantissart... j'ai toujours aimé la terre, nostalgique de la Beauce de mon enfance.

Je gerbe les bottes de paille à Nadine, "ma patronne",
et à Marceau Fontaine, père d'élèves.

L'école ferme en 1966, juste après mon départ pour le Maroc, achetée et restaurée en maison d'habitation par un couple d'Anglais.

 La vieille école de Ménantissart, hameau de la commune de Saint-Thibault,
est devenue une élégante résidence secondaire pour Britanniques.

Juillet 2008. Nadine, ici avec les propriétaires,
 m'accompagne dans ce qui fut la salle de classe.
Au fond à gauche, l'escalier qui conduisait à ma chambre du premier étage.
Au fond  à droite, la  porte d'un débarras.

 











A gauche, Claudette en 1962, en Picardie à Ménantissart.
A droite, en 2008, en Anjou à Montreuil-Bellay, avec son ancien instituteur qu'elle a retrouvé.

 Au Maroc...
- De 1966 à 1973  à Meknès dans le  cadre de  la coopération culturelle, pour cause de non affinité avec l’uniforme.  Invention du Bonheur.

Meknès, "ma" grande et belle ville  pendant sept  années.

 Recto du contrat d'engagement,
des obligations à respecter.

 Meknès, la médina.

Je deviens "Marocain" le 26 octobre 1966.
Jacques devient Yacoub.















 

Dans la médina de Meknès, automne 1967.



- Septembre 1967, après un voyage déterminant à Saint-Jacques-de-Compostelle, via La Plancade, en Aveyron, chez Michèle et Pierre Alary, c'est, après tant d'incertitude métaphysique, le mariage surprise : civil au Consulat de France à Meknès, et religieux pour la seule épouse, avec la complicité d'un prêtre compréhensif, en la cathédrale de Rabat.

    Geneviève et Jacques, rue de Toulon, à Meknès, le 18 septembre 1967.
La seule photo du mariage.

La jeune épousée, la même semaine sur le balcon, rue de Toulon. 
Envolée seule aussitôt après pour l'Europe et une année universitaire !


A Bitry (Oise) devant la  maison de mes beaux-parents, été 1967.
De gauche à droite : Jacques, Geneviève, Nicole, Pierre, tante Rose, Stéphane, Roland le papa, Sandrine, Simone  la  maman, Christophe, Yves, Marie-Jeanne, Jean-Paul et Agnès.

- Au Maroc, riche rencontre avec l'Histoire, l’Islam, le cinéma, le théâtre et le tarot.

 1968. Dans l'une de mes classes du collège Riad, à Meknès.

 
Théâtre au Cercle Culturel Français de Meknès, en 1972.
Jacques et  Geneviève dans La Leçon  d'Eugène Ionesco.

Dans le Maine-et-Loire...
- 1971, l’achat,  à Montreuil-Bellay, d’une petite maison ruinée au-dessus du Thouet ; sa progressive restauration.
- 1973, l’installation en Anjou. Jusqu’à ce jour ; jusqu’à toujours ?
- De 1973 à 1995, instituteur au Coudray-Macouard, beau village non perdu à l’est de l’Anjou.

 Au Coudray-Macouard, année scolaire 1976-1977.

Grandes filles du CM2 lors de ma dernière année d'instituteur.
1994/1995

Dessiné par Mikaël Verneau (11 ans), l'un de mes élèves de l'école du Coudray-Macouard.

- 23 décembre 1977, naissance de Jenny, mon dernier poème, le plus beau.
                                  Charlie Chaplin décède le lendemain.

                                                                  Jenny à 4 mois.

- 1979, rencontre avec l’histoire de Montreuil-Bellay.
- 1982, édition de mon premier ouvrage, sur les Guerres de Vendée à Montreuil-Bellay.
Des livres, toujours des livres, drogue dure.

Des voyages, encore des voyages, drogue douce.

Juin 1983, publication de mon ouvrage sur l'ancien camp de concentration de Montreuil-Bellay aux éditions Wâllada :  Un camp pour les Tsiganes… et les autres. Montreuil-Bellay 1940-1945.
Trois autres éditions suivront : en 1995, 2010 et 2011.
Jacques devient Tchopa, nom mânouche donné par Redcha, la maman de Jean-Louis Bauer, dit Poulouche ; tous deux furent internés à Montreuil-Bellay.

Jenny et Jacques, en 1987. (Photo de Pierre Sigot)

- 16 janvier 1988 : Inauguration d'une stèle sur le site de l'ancien camp de concentration en hommage aux Tsiganes/nomades qui y ont souffert pendant la Seconde Guerre mondiale. Je reçois un télégramme de remerciements de Simone Veil.

- Années 1990 : Important travail sur le drame d'Oradour à la suite de la rencontre de Robert Hébras, l'un des rares survivants du massacre. Vivre presque de "l'intérieur" avec Robert et son épouse Christiane cette autre page de la Seconde Guerre mondiale qui m'a vu naître et qui tient une telle place dans mes recherches.

- Novembre et décembre 2008 : Jenny épouse un Olivier en Suisse. Zürich, gare centrale du Monde.

 Jenny avec  papa Jacques, le 6 décembre 2008, 
à la Fraumünster de Zürich ; avant la  cérémonie...

... et après, avec Olivier.

* Année 2009
- Le 17 mai : Croqué  "attelé à une verdine" par Willem, lors d'une rencontre à un salon de la bande dessinée à Cholet.



* Année 2010
- en février : sortie du film Liberté, de Tony Gatlif qui a pris dans mon ouvrage sur le camp de Montreuil son personnage principal, Taloche, interprété à l'écran par James Thierrée, petit-fils de Charlie Chaplin.
- en juillet : classement du site de l'ancien camp de Montreuil-Bellay dans l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
- en août : le président de la République fait la chasse aux Roms.
- en août : les médias nationaux s’intéressent à mon travail. Toute la page 3 du Monde : http://camp-montreuil-bellay.eklablog.com/un-article-dans-le-monde-pleine-page-3-a2936164

* Année 2011
- Le 1er mars 2011 me voit devenir chevalier des Palmes académiques, ce qui me dédommage des attaques très basses de  l'ancien maire de ma ville, ancien instituteur comme moi.

- Mai 2011 : sortie de la 4ème édition de mon ouvrage sur l'ancien camp de concentration de Montreuil-Bellay pendant la Seconde Guerre mondiale.



- 26 novembre : Naissance à Zürich d'Adrien Sigot Müller, notre "P'tit Suisse".


                                                Adrien et Jacques à Zürich en mars 2012
                                                  

* Année 2012
- Avril 2012, sortie du documentaire Montreuil-Bellay, un camp tsigane oublié, réalisé par Alexandre Fronty (Zoulou Compagnie), programmé plusieurs fois par la chaîne LCP Assemblée Nationale.
Un grand impact : nombreux courriers, mails ou appels téléphoniques.
Alexandre Fronty décède peu après.

- 10 juillet 2012 : Conférence à la Médiathèque de Nantes sur les ponts à transbordeur, mon nouveau grand sujet de recherches. "Pont à transbordeur", et  non pas "pont transbordeur"...
Parallèlement à cette conférence, rédaction d'une brochure sur l'historique des ponts à transbordeur en France et dans le monde, et évocation du projet de l'Association des Transbordés qui ambitionne la construction d'un nouveau pont à transbordeur moderne qui permettrait de sauvegarder la vocation maritime de Nantes.


- Octobre 2012, sort à Zürich le premier livre de notre fille Jenny, roman sur le métier d'interprète de conférence qu'elle exerce en Suisse où elle vit : Entre deux voix.  http://www.entre-deux-voix.com/


 - 26 novembre 2012, passage radiophonique à France Culture où je dois parler de mon "métier" d'historien local. Emission : Fabrique de l'histoire. Mon itinéraire : une émission à France Culture.


 Photo ajoutée le dimanche 20 janvier 2013, jour de mon 73ème anniversaire.


Adrien



Le dimanche 31 mars 2013.

Le 30 novembre 2013 à Angers.
Il a deux ans et 4 jours.

Puis, le 4 décembre 2014, naît Sonia, Geneviève, Anna, la petite sœur helvète...
Le 12 mars 2015,
Adrien et Sonia dans leur monde. Échange de sourires... 


 

Papa Olivier, Adrien et Sonia.
A Davos, en mars 2016, avec Jenny, Geneviève et  Jacques.

Aujourd'hui...
Des voyages, le plus de voyages que je pourrai...
Des livres, toujours des livres... boulimie qui m'aide à vivre... laisser une trace ?

Dans la Vallée de la Mort (USA, Californie), juin 2013
avec Yves, mon beau-frère de Courteuil (Oise),
fidèle compagnon de voyages.


*
* *

Acte de foi... laïque
Au retour de la Collégiale du Château pour un dernier adieu à l'ami André Jolivet qui nous a brusquement quittés en ce mars 2013. Le rituel catholique qui prêche la résurrection des corps... Le grand mystère de la mort dont je parle par ailleurs [Naître, vivre et mourir]. Il est pour moi aussi vain, aussi stupide d'affirmer l'existence comme la non existence d'un quelconque dieu [Dieu]. Je ne suis ni croyant ni athée, me pensant agnostique. Heureux ceux qui croient, sages ceux qui ne croient pas et qui néanmoins assument leur passage sur cette terre.
Mon étrange agnosticisme si, au hasard de mes innombrables et riches voyages, je vais sur les lieux dits du Christ, ceux de sa naissance - dans l'église de la Nativité à Bethléem...

Ci-contre, ce que l'on dit être la grotte où serait né le Christ, à Bethléem.















          

                                                                            Ci-dessus : Dans le Saint-Sépulcre, à Jérusalem.

- et de sa mort - l'église du Saint-Sépulcre...
- ainsi que sur ceux où sa mère vécut - sa maison à Nazareth - et où elle mourut - dans la maison de Jean, à Ephèse, en Turquie.
 La maison - aujourd'hui souterraine - de Marie, à Nazareth.

Mais je visite pareillement des lieux symboliques, mythiques : des musulmans [et serais volontiers allé à la Mecque si le site n'était pas interdit au non-musulmans], des bouddhistes, des zoroastriens...
Etrange destinée si ma fille est née, en avance et quasiment au solstice de l'hiver, au-dessus d'un ancien temple dédié à Mithra découvert récemment lors de la démolition de la clinique Saint-Louis à Angers.

Demain...

J’aime sans doute trop la Vie qui n’a jamais su me donner ce que je lui demandais : sa raison d’être. Nous savons seulement qu’il y aura tout naturellement la mort au bout du chemin, enveloppante, rassurante, libératrice. 
L’erreur est-il de chercher un sens à cette vie ? L'épopée de Gilgamesh, le plus vieil écrit de la main de l’homme, m’a pourtant prévenu il y a longtemps - La vie que tu cherches, tu ne la trouveras pas -
(http://jacques-sigot.blogspot.fr/2010/06/naitre-vivre-mourir.html), mais je n’aurai pas su être sage, et je cherche ce sens qui m'échappe. L’éternel questionnement de l’agnostique qu’ignore le croyant.
C'est Sartre, je crois, qui donne une réponse à cette quête : Quand je me suis aperçu que je n'étais que le fils de mon père et de ma mère, j'ai été déçu, je me croyais davantage. 
Alors, orphelin de ma vie, et ne trouvant pas cette réponse en moi, je me suis nourri et je me nourris, tel un vampire, de la vie des autres. Par exemple de celles de Gaston Couté et d’Alphonse Toussenel, mes compatriotes beauceron et angevin ; ou collective... de celle des membres du réseau Buckmaster saumurois et de celle des internés du camp de Montreuil-Bellay, de tous ces êtres oubliés, ignorés que j’ai voulu faire revivre, vivre.
Et de celle des autres, de tous les autres qu'offrent tous mes travaux d'écriture... tous mes voyages... les voyages d'où l'on revient... jusqu'au dernier d'où l'on ne revient pas...

S'il faut, en attendant, bien remplir les jours, les remplir bien.

Codicille...

Comment l'homme, un homme au "cogito brisé", un homme fragile, obéré par le poids de l'échec ou de sa finitude, peut-il poursuivre sa quête du sens, de soi, des autres et du monde, ne pas renoncer à être juste, et maintenir son effort ou son désir d'exister ? 
Robert Maggiori, L'art d'Eco, in Libération du jeudi 14 mars 2013, page VII.

Mes passions
… dans l’ordre chronologique (?) ; la plupart sont toujours d'actualité...
- le sport. J'ai pratiqué l'athlétisme en compétitions en compétitions jusqu’à 22 ans, et  j’ai même couru avec Jazy, Mimoun lors de championnats de France de cross à Gien (Loiret) à la fin des années  1950.
Un souvenir parmi tant d’autres : le directeur de l’école normale de Beauvais – où j’ai « atterri » après avoir été mis à la porte de celle d’Orléans – est venu me voir à Paris, au stade Charlety, courir le 800 m des championnats d’Académie où j'étais le seul élève de son établissement.

Aujourd’hui encore, le besoin de l’effort physique, mais maintenant, surtout à bicyclette.

- Le cinéma. Très cinéphile, j’ai dirigé deux grands cinés-clubs : celui de Meknès, au Maroc, pendant quatre années, et  celui de Saumur dans les années 1970. Comme cinéaste amateur, j'ai réalisé plusieurs  films avec une caméra 16 mm, dont un sur le Maroc, sur Montreuil-Bellay et sur un sculpteur sur pierre  qui nous construisait à Montreuil-Bellay, une cheminée  "gothique rond".

- L’ésotérisme et la mystique. Etude du Tarot ésotérique pendant cinq années à partir d’innombrables ouvrages, pour essayer d’en comprendre le message et le pouvoir. Ponctuellement et bénévolement, je "tire" les cartes, surtout à l’issue de conférences, mais « scientifiquement », chaque carte ne disant que ce qu’elle enseigne.
Toutes ces études sur le symbolisme, le mysticisme, l’ésotérisme, les religions ont pour seul but de comprendre qui nous sommes - notre origine, notre psychologie -, et ne sont nullement une fuite dans un autre monde, monde extra ordinaire que je nie.

- L’Histoire, et par elle,  je recherche encore l’homme dans ses actes et ses pensées ; l’individu plus que l’événement.
Cette passion est née au Maroc où j’ai vécu et travaillé de 1966 à 1973, âgé de 26 à 33 ans. J’ai essayé, toujours essayé de comprendre cette civilisation si différente de la nôtre, civilisation dans laquelle je "baignais". J’ai donc travaillé en profondeur l’Islam et le monde berbère, le sens de la tribu, du groupe agnatique, et la place de l’individu dans ce groupe.

Et, tout naturellement quand je suis rentré en France, j’ai étudié ma nouvelle ville et ses habitants. Mes premières recherches furent sur un passé encore proche : la guerre de Vendée de 1793 à Montreuil-Bellay, et j’ai écrit un premier ouvrage sans prendre parti, ni pour les Blancs - les Royalistes -, ni pour les Bleus - les Républicains -, découvrant la misère, la peur des uns comme des autres, privilégiant les Montreuillais, délaissant quelque peu les chefs chantés par les uns, méprisés par les autres. Montreuil-Bellay, ville bleue, fut prise une journée par les Blancs ; ville victime ballottée par l’Histoire, écartelée, sacrifiée, comme tout homme par les guerres.

Puis ce fut l’étude d’une Histoire plus proche, celle d’un camp de concentration à la porte de ma ville, de 1940 à 1945, peu glorieux événements occultés qui ont fait successivement toutes sortes de victimes ; et j’étais bien obligé de chercher quelle eût été ma place derrière les barbelés électrifiés si j'avais été alors adulte…

Enfin, ce fut un long travail sur ma ville elle-même, et sur ses habitants. Les Montreuillais m’ont généreusement ouvert leur maison, leurs souvenirs et leurs archives personnelles, sans doute  parce  que j'étais venu d'ailleurs ! Ainsi s’ébauchait une Histoire que j’espérerais objective et « intégrale ».

Au cours de  l'été  1981, un millier de spectateurs, sur une population de quelque 4.000 habitants, ont vu le film que j'avais réalisé et découvert l’exposition de mes documents dans  l'ancien monastère  bénédictin, dans la  ville basse. L’histoire de chacun pour chacun à la recherche de son passé, pour se connaître. Comprendre que l’on n'existe qu'avec d’autres.

- L'écriture, pour dire.

- Les voyages, cette autre passion, et j’ai sans doute visité toutes les terres que je voulais connaître, du Pérou à la Chine ; quasiment toute l’Europe, et la plupart des pays musulmans…
Pays difficiles, mais fascinants : la Birmanie, le Yémen, la Libye. Trois fois la Russie, surtout pour Leningrad - la première fois - et Saint-Pétersbourg…
Merveilleux Pérou, merveilleux Cambodge où je suis récemment retourné ; merveilleux Etats Baltes, Chicago, Boukkara...
Le dernier rêve programmé depuis longtemps, et que je ne réaliserai sans doute jamais ? : Java et le temple de Borobodur…

 Mannequin occasionnel,
 parce que choisi (?) par les organisateurs dans les groupes de touristes
lors d'un voyage en Turquie avec une sœur et un beau-frère, en novembre 1997.
Ne faut-il pas avoir tout fait au cours d'une vie ?...
Ce que j'ai toujours tenté et aimé faire ! 

"Si Dieu n'existe pas, tout est  permis..."
  Dostoïevski


Montreuil-Bellay 
le  Nombril du Monde...


Aucun commentaire: