L'anar sous les drapeaux
La nouvelle municipalité de Montreuil-Bellay élue dernièrement, a invité L'AMCT [L'Association des Amis de la Mémoire du Camp Tsigane] à prendre la parole lors de la cérémonie officielle du 26 avril sur le site de l'ancien camp, quand la précédente la tenait régulièrement à distance.
En remerciement, décision fuit prise de participer cette année au défilé du 8 mai. Fut aussi achetée une petite gerbe avec banderole à son nom pour être déposée au pied du monument aux morts en ville.
La président de L'AMCT ayant émigré dans le lointain Massif Central, le Webmaster qui s'était chargé de l'achat des fleurs étant indisponible pour raison familiale...
Le webmaster de l'Association apporte la gerbe avant la cérémonie.
... et le vice-président dont la famille avait été internée route de Loudun étant injoignable ce jour férié, il ne restait plus pour officier que moi, second vice-président de l'association !
Une grande première pour quelqu'un que l'on n'avait jamais rencontré en telle compagnie, vu son peu glorieux passé militaire et son poème ci-dessous. Moi-même m'imaginais difficilement raide comme une saillie - comme le chantait autrefois un autre Jacques - sous les drapeaux tricolores brandis par les Anciens Combattants, écoutant la sonnerie aux morts, le Chant des Partisans et la Marseillaise de circonstances...
Le malaise fut palpable lors du discours du nouveau maire alors que je me retrouvais seul avec lui pour pénétrer dans l'enceinte du monument. Le Jacques libertaire assuma pourtant son nouveau rôle comme un bon petit soldat, et déposa cérémonieusement sa petite gerbe après que l'édile l'eut fait de la sienne.
Ce que l'homme est capable de faire défie parfois la raison.
Le défilé arrive devant le monument aux morts.
(Photo André D'Acunto)
Pas de deux.
(Photo Gilles Durand)
(Photo André D'Acunto)
Pas de deux.
(Photo Gilles Durand)
Le dépôt simultané des gerbes au pied du monument.
Pendant les musiques militaires...
(Photos André D'Acunto)
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(Photos André D'Acunto)
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Ce même jour, l'ami Gérard Dommée reçoit la Médaille du Combattant.
En voici une, de médaille, que je suis quand même bien certain de ne jamais mériter... quoiqu'à ma grande surprise, on me décernât, il y a peu, les Palmes académiques...
La gloire, un mot ; un mot, du vent ; le vent me pousse... a écrit Shakespeare, ou quelque chose d'approchant, sait-on jamais les choses...
En voici une, de médaille, que je suis quand même bien certain de ne jamais mériter... quoiqu'à ma grande surprise, on me décernât, il y a peu, les Palmes académiques...
La gloire, un mot ; un mot, du vent ; le vent me pousse... a écrit Shakespeare, ou quelque chose d'approchant, sait-on jamais les choses...
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Poème commis en octobre 1980.
Nos trois guerres
1
C’était encor la Prusse et nous étions
Empire
Furent les premiers morts et les Français
vaincus.
Tous nos soldats en fuite imaginaient le
pire,
Guillaume administrait à coups de pied dans
l’cul.
Puis la Commune fut, Français contre
Français ;
Alors on fit appel pour cette délivrance
Aux armes d’Allemagne. Et Thiers eut le
succès ;
Soyons reconnaissants, Bismarck aimait la
France.
Refrain
Quels sont tous ces canons ? Les
morveux qui se mouchent.
Français, soyons amis du grand peuple
allemand,
Mais s’il faut bien qu’un jour on s’embrass’
sur la bouche,
Messieurs pensez-y donc plutôt qu’après,
avant !
2
Puisqu’elles étaient à nous, l’Alsace et la
Moselle,
Envoyer tous nos hommes massacrer du Teuton,
Mourir pour son pays, récompense
cruelle ;
Qui reconnaît les siens dans les boyaux du
front ?
Jaurès l’aurait voulu : « Salut
peuples unis !
Seul ennemi commun, c’est le patron qui
gagne. »
Alors patrons français et allemands ont
dit :
« Tuons Jaurès, amis, et partons en campagne. »
Refrain
3
Le maréchal Pétain, comme à une maîtresse,
Fit le don de son corps, elle a répondu oui.
Les Allemands sont là et nous, gare à nos
fesses,
Les hommes sont partis, le brouillard et la
nuit.
A quoi sert de se battre, effaçons nos
griefs,
L’ennemi est à l’Est, vite changeons de
cible,
Hambourg, ville jumelle. Obéissons aux
chefs,
Je t’aime Berlin Ouest et t’offre mes
missiles.
Refrain
* Autre page "historique" rédigée la même nuit :
http://jacques-sigot.blogspot.fr/2014/05/consciencieuses-omissions-de-lhistoire.html
http://jacques-sigot.blogspot.fr/2014/05/consciencieuses-omissions-de-lhistoire.html
1 commentaire:
C'est bien Jacques !
Ton travail de Mémoire l'imposait.
Ce n'est pas soumission à l'institution mais respect pour ceux qui ont été injustement traités.
Je me suis aussi surpris à participer à ces commémorations patriotiques, suite à nos travaux, avec une ferveur et un sérieux auxquelles je ne m'attendais pas.
Et pour quoi laisser toute la place aux associations des anciens d'Algérie ?
Ne t'inquiète pas tu seras toujours considéré avec méfiance comme un vilain petit canard ! ( Non, grand canard)
Amitiés et encore bravao mais tu n'avais pas le choix.
Et à côté du maire... ça n'était pas jubilatoire ?
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