Cliquer sur les clichés pour les agrandir.
Page rédigée après la visite à Montreuil-Bellay de Claudette, l'une de mes premières élèves qui m'avait retrouvé sur le Net.
En 1962, Emile Foëx, le directeur de l'Ecole Normale d'Instituteurs de Beauvais, m'a envoyé dans l'école de Ménantissart, à classe unique, dans un hameau de la petite commune de Saint-Thibault à l'extrême nord-ouest du département de l'Oise.
N'ayant pas le bac et n'étant pas titulaire, j'étais ce que l'on appelle pompeusement suppléant éventuel, c'est-à-dire que si un titulaire avait demandé le poste, j'aurais été obligé de décamper...
J'avais auparavant effectué quelques remplacements dans l'école annexe de l'Ecole normale de Beauvais, dans celle de Notre-Dame-du-Thil, toujours à Beauvais, et dans celle de Briot, canton de Grandvilliers. Dans ce dernier bourg/rue, proche de Grandvilliers, l''école était juste en face de chez Gismonde et Dominique, mes gentils collègues et amis.
J'avais également été pion d'internat au cours complémentaire de Méru (année scolaire 1961/1962).
Page rédigée après la visite à Montreuil-Bellay de Claudette, l'une de mes premières élèves qui m'avait retrouvé sur le Net.
En 1962, Emile Foëx, le directeur de l'Ecole Normale d'Instituteurs de Beauvais, m'a envoyé dans l'école de Ménantissart, à classe unique, dans un hameau de la petite commune de Saint-Thibault à l'extrême nord-ouest du département de l'Oise.
N'ayant pas le bac et n'étant pas titulaire, j'étais ce que l'on appelle pompeusement suppléant éventuel, c'est-à-dire que si un titulaire avait demandé le poste, j'aurais été obligé de décamper...
J'avais auparavant effectué quelques remplacements dans l'école annexe de l'Ecole normale de Beauvais, dans celle de Notre-Dame-du-Thil, toujours à Beauvais, et dans celle de Briot, canton de Grandvilliers. Dans ce dernier bourg/rue, proche de Grandvilliers, l''école était juste en face de chez Gismonde et Dominique, mes gentils collègues et amis.
L'école de Briot.
Ménantissart, hameau de Saint-Thibault, canton de Grandvilliers.
L'école est sur la droite. Les deux maisons qui lui succèdent n'étaient plus qu'à l'état de ruines quand je suis arrivé. (Carte postale des années 1910 ; archives privées de Claudette Branger, née Fontaine)
Aucun instituteur ne s'était installé dans l'appartement depuis la Seconde Guerre mondiale, et mes élèves n'avaient connu que des remplaçants qui n'étaient venus enseigner que pendant quelques jours, voire quelques semaines.
J'y suis resté quatre années scolaires, jusqu'à mon départ en octobre 1966 pour le Maroc et la coopération culturelle.
L'école a fermé aussitôt, et les élèves ont continué leur scolarité primaire dans l'école de la commune, à Saint-Thibault.
Je n'ai pas "fait" beaucoup d'établissements tout au long de ma carrière : après les quatre années à Ménantissart, ce furent sept autes comme professeur de français au collège Riad à Meknès (Maroc), puis les 22 dernières dans la petite école du Coudray-Macouard (Maine-et-Loire) comme instituteur titulaire adjoint dans une classe de CM1/CM2 ; jusqu'à la retraite à 55 ans... en 1995.
L'école a fermé aussitôt, et les élèves ont continué leur scolarité primaire dans l'école de la commune, à Saint-Thibault.
Je n'ai pas "fait" beaucoup d'établissements tout au long de ma carrière : après les quatre années à Ménantissart, ce furent sept autes comme professeur de français au collège Riad à Meknès (Maroc), puis les 22 dernières dans la petite école du Coudray-Macouard (Maine-et-Loire) comme instituteur titulaire adjoint dans une classe de CM1/CM2 ; jusqu'à la retraite à 55 ans... en 1995.
Ma petite école de Ménantissart dans les années 1960.
La classe, au rez-de-chaussée.
La chambre, au premier étage.
La cour et le jardin de l'école, vus de la chambre.
Des élèves pendant une récréation.
La classe 1962/1963 dans le jardin...
... et sur le mail ; à l'arrière-plan au centre, l'école.
En fin d'année, j'ai emmené les "grands" au pittoresque petit port du Hourdel ; successivement : Rémi Brasseur, Jean-Charles Descroix, Gilles Coge et André Minet.
Ménantissart dans les années 1910...
Photo prise de ma fenêtre. Sur le tracteur, André Van Ooteghen qui habitait la ferme devant l'école. J'allais parfois l'aider dans ses travaux le soir après la classe et le jeudi ; parfois le dimanche, pour traire les vaches (à la machine), ce qui leur permettait de partir.
La classe, au rez-de-chaussée.
La chambre, au premier étage.
La cour et le jardin de l'école, vus de la chambre.
Des élèves pendant une récréation.
La classe 1962/1963 dans le jardin...
En fin d'année, j'ai emmené les "grands" au pittoresque petit port du Hourdel ; successivement : Rémi Brasseur, Jean-Charles Descroix, Gilles Coge et André Minet.
Ménantissart dans les années 1910...
Photo prise de ma fenêtre. Sur le tracteur, André Van Ooteghen qui habitait la ferme devant l'école. J'allais parfois l'aider dans ses travaux le soir après la classe et le jeudi ; parfois le dimanche, pour traire les vaches (à la machine), ce qui leur permettait de partir.
André nous a quittés cet automne 2013...
Nadine, son épouse, la bonne hôtesse, est maire de la commune de Saint-Thibault dont fait partie Ménantissart, mon "Nanti".
Derrière le tracteur, le papa de Claudette qui vient à l'instant de m'envoyer ce cliché que je ne possédais plus et que j'avais même oublié.
... et aujourd'hui.
L'école, achetée et restaurée par des Britanniques.
Claudette, dans ma classe en 1962...
Revoir ci-dessus la photo prise sur le mail ; Claudette était la 4e à partir de la gauche, premier rang.
... est venue me voir en Anjou un demi-siècle plus tard.
Saumur, août 2013.
*
* *
... et aujourd'hui.
L'école, achetée et restaurée par des Britanniques.
Claudette, dans ma classe en 1962...
Revoir ci-dessus la photo prise sur le mail ; Claudette était la 4e à partir de la gauche, premier rang.
Saumur, août 2013.
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Dimanche soir, 1er septembre 2013...
Claudette a découvert cette page de mon blog et m'écrit, se proposant de retrouver ses camarades d'autrefois, mes premiers élèves...
pour reprendre cette photo50 ans après. Remonter le temps pour le vivre pleinement... le rêve un peu fou de tout instituteur.
Claudette a découvert cette page de mon blog et m'écrit, se proposant de retrouver ses camarades d'autrefois, mes premiers élèves...
pour reprendre cette photo50 ans après. Remonter le temps pour le vivre pleinement... le rêve un peu fou de tout instituteur.
Bonne chance, Claudette...
Le mail de Claudette :
Bonsoir Jacques
J'ai bien reçu vos mails, très
contente de la surprise sur votre blog. [...]
Demain je vais voir Nadine et
André, puis Denise et Andre Delaire s’ils sont encore à Ménantissart, et dire
un bonjour a Catherine Descroix et demander des nouvelles de Jean-Charles.
L’après-midi voir les deux filles Hoypierre, Françoise et Bernadette, elles
habitent a Gaillefontaine.
Et sur Facebook, j ai retrouvé la
famille Sanson Patrick qui doit avoir 58 ans et sa sœur Marie-Line 55 ans. Elle
habite a Romescamps. Comme je vais voir une amie là-bas, je vais me renseigner
où est sa maison, et aller la voir pour avoir des nouvelles de leur sœur
Chantal qui a 62 ans. Et il ne me restera plus qu’à retrouver la famille
Morillon, mais sur Facebook il y en a beaucoup de Morillon.
Voilà, j’ai du boulot pour mes
recherches pour vous retrouver votre petite classe de Nanti. Demain soir, je
dors chez mon amie car mardi j’irai voir mon frère Claude qui reste a côté
d’Aumale.
Je prendrai en photos les
personnes que je retrouverai et je vous les enverrai. Et quand la classe sera
au complet, on se donnera rendez-vous sur la petite place. Mais il faut que
tout le monde soit libre le jour J. Je pense que cela va être difficile, mais
je vais y arriver.
Mon rêve, déjà, c’était de vous
retrouver, voilà que c’est fait. Maintenant à moi de vous
rassembler vos élèves. Cela va m’occuper ma petite vie
de retraitée.
Bonne nuit et à bientôt. Je vous embrasse.
Claudette.
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